Kalla Ankourao, ministre nigérien des affaires étrangères, interrogé par le média allemand Deutsche Welle, s’est dit déçu de voir la situation qui prévaut au Mali.
Ibrahim Boubacar Keïta n’est plus le président de la République du Mali. Le chef d’Etat a été arrêté, mardi, après un coup d’État militaire suite une mutinerie acclamée par des manifestants. Ensuite, il a démissionné de son poste contre son gré.
« On a contraint le président de la République à démissionner »
Interrogé par le média allemand Deutsche Welle, le ministre nigérien des Affaires étrangères, Kalla Ankourao, s’est dit déçu de voir la situation qui prévaut au Mali. « Pour nous, c’est une déception. Nous avons mené des négociations depuis deux mois et nous avons espéré que le peuple malien et l’armée s’en tiendraient aux propositions de la Cédéao. A savoir le protocole additionnel pour la démocratie et la bonne gouvernance. C’est un arrêt brutal des négociations que nous avions entreprises et nous avons compris également qu’on a contraint le président de la République en place à démissionner. » A-t-il déclaré.
Si les Maliens estiment qu’IBK aurait traîné le pas dans la médiation, le membre du gouvernement nigérien n’est pas de cet avis. « Moi, je n’en sais rien. J’y suis allé plusieurs fois dans le cadre de la médiation. Je sais qu’il y avait un problème de gouvernance que l’opposition autour du M5 stigmatisait et nous avons passé en revue le problème. Nous avons identifié qu’il y avait effectivement un problème de la Cour constitutionnelle », explique Kalla Ankourao.
Dans cet entretien, l’invité est revenu sur le problème à l’Assemblée avec le renversement de certaines proclamations des résultats et la Cour constitutionnelle. Il confie que cette question est en train d’être examinée.
L’impatience des Maliens
« Nous savons que si on veut remédier aux problèmes de gouvernance dans un pays, c’est en constituant un gouvernement d’union nationale où chaque citoyen qui accepterait d’y être, contribuerait à l’amélioration de la gouvernance », a affirmé le ministre nigérien des Affaires étrangères.
Pour sortir de l’interview, Ankourao dit pourquoi ce gouvernement est attendu depuis plusieurs semaines. Les négociations, explique-t-il, il ne faut pas les faire en un jour, deux jours. Ce sont des problèmes importants de la nation ! Et dans la mesure où les solutions pointaient à l’horizon…