C’est l’une des mesures que le Comité national pour le salut du peuple a prises quelques jours après le coup d’Etat.
Le Mali ferme ses frontières jusqu’à nouvel ordre et décrète un couvre-feu de 21 heures à 5 heures du matin, heure locale. Voilà quelques mesures que le Comité national pour le salut du peuple (CNSP) a prises quelques jours après le coup d’Etat.
Ces mesures et bien d’autres ont été égrenés lors de la conférence de presse organisée ce 19 août à Bamako. Elle a été initiée par le CNSP, la junte au pouvoir.
Les fonctionnaires maliens invités à reprendre le travail
Devant une pléiade de micros, le porte-parole des putschistes, le colonel-major Ismaël Wagué a fait une autre annonce. Il invite les fonctionnaires maliens à reprendre le travail ce jeudi 20 août 2020. Promettant que des dispositions seront prises pour protéger les biens des personnes.
En effet, des actes de vandalisme ont eu lieu dans la journée de jeudi 19 août : des boutiques et des bâtiments publics ont été pillés. Le porte-parole du comité a prévenu les auteurs de ces actes. Ajoutant que tout militaire surpris en train de piller sera sévèrement sanctionné.
« Zéro mort et zéro blessé »
Au sujet des quatre personnes décédées à l’hôpital Gabriel Touré de Bamako, il a déclaré que selon eux, il y avait eu « zéro mort et zéro blessé ».
« Nous, forces patriotiques regroupées au sein du CNSP, avons décidé de prendre nos responsabilités devant le peuple et devant l’Histoire », a déclaré plus tôt sur la télévision publique ORTM le colonel-major Ismaël Wagué. Il est le porte-parole des militaires et par ailleurs chef d’état-major adjoint de l’armée de l’air.
Le discours du CNSP dresse aussi un tableau sombre de la situation du pays. Il dénonce en désordre le « clientélisme politique », la « gestion familiale des affaires de l’État ». Ou encore la « gabegie, le vol et l’arbitraire ».
Rappelons que cette mutinerie est la conséquence d’un mécontentement sensible depuis plusieurs mois dans l’armée. Les membres du Comité expliquent vouloir lutter contre la corruption.