Ces manifestantes ont tenté de protester la candidature du président ivoirien Alassane Ouattara à la présidentielle d’octobre prochain.
Vendredi, la police ivoirienne a procédé à l’interpellation de plusieurs femmes à Abidjan, rapporte Koaci. La scène s’est déroulée non loin de la Radiodiffusion télévision ivoirienne dans l’Est de la capitale économique ivoirienne.
Braver l’interdiction
Ces manifestantes, des femmes de l’opposition ivoirienne, avaient tenté de marcher contre la candidature du président ivoirien Alassane Ouattara à la présidentielle d’octobre prochain. Aussi contre le retrait du listing électoral de MM. Laurent Gbagbo, Guillaume Soro et Charles Blé Goudé. La manifestation a été étouffée par la police à Abidjan. Quelques-unes ont été interpellées sans heurts pour des contrôles sécuritaires.
Très tôt ce matin, des forces de défense et de sécurité ivoirienne ont érigé un dispositif impressionnant aux alentours de l’hôtel communal de Cocody. C’est dans cette zone où devrait débuter la marche jusqu’à la Commission électorale indépendante(CEI).
Les contestataires qui ont voulu s’entêter à braver ce dispositif sécuritaire ont été interpellées. Surtout que le gouvernement ivoirien avait, décidé mercredi dernier de la suspension des manifestations sur la voie publique. Admettant seulement les rassemblements dans les enceintes closes jusqu’au 15 septembre 2020.
Des femmes déterminées
Malgré cette mesure de suspension des manifestations sur la voie publique, des femmes de l’opposition ivoirienne dont Odette Lorougnon, a maintenu leur marche pour protester contre la candidature de M. Ouattara.
Les dernières manifestations ont été émaillées de violence. Elles ont fait état de six morts, 173 blessés, environ 1.500 déplacés et 69 personnes interpellées et de nombreux dégâts matériels, selon le bilan provisoire établit par les autorités.
« Tirant les conséquences du bilan humain et matériel des dernières manifestations politiques dans le pays et des risques d’ouverture de poches de conflits communautaires, le Conseil a décidé de la suspension des manifestations sur la voie publique », avait expliqué Sidi Touré, le porte-parole du gouvernement.