L’ex-président malien et son premier ministre n’ont pas pour le moment de télévision. Ni de radio, ni de téléphone personnel.
Le président malien et son premier ministre, Boubou Cissé, ont été arrêtés mardi lors du coup d’Etat. Ils sont depuis jeudi 20 août après-midi toujours à Kati.
Dans la villa, où les deux hommes sont détenus, ils n’ont pas pour le moment de télévision. Ni de radio, ni de téléphone personnel. Cependant, les conditions de détention sont plutôt correctes, apprend-on.
IBK et Boubou Cissé affichent un calme olympien
Boubacar Keita est fatigué mais calme. Sur place, sa garde-robe n’est pas fournie. Quant à l’ancien Premier ministre Boubou Cissé, il affiche un calme olympien. « Nous avons autorisé une délégation de la division Droits de l’homme de la mission de l’ONU à Bamako conduite par son chef Guillame Nguefa, à leur rendre visite », a affirmé un responsable de la junte au micro de RFI.
La mission de l’ONU a pu également rendre visite au reste des détenus. Ils sont désormais dans un célèbre camp de formation de Kati. Ils ont droit à une télévision et ont des matelas à même le sol pour dormir. Les repas sont acceptables et ils n’ont pas subi de traitement physique dégradant.
Deux otages libérés
Le jour du putsch, parmi les dix-neuf militaires et civils arrêtés par la junte, deux ont été libérées selon RFI. Il s’agit d’Abdoulaye Daffé, le ministre de l’Économie et des finances du gouvernement déchu et Sabane Mahalmoudou. Ce dernier est le chargé de mission à la présidence. Les dix-sept autres personnes toujours maintenues en otage ont changé de lieu de détention.
Il faut noter que la junte qui a chassé Ibrahim Boubacar n’a pas l’intention de perdurer au pouvoir. Elle a annoncé, jeudi, la mise en place d’« un président de transition ». Une personne qui sera « un militaire ou un civil. »
« On est en contact avec la société civile. Les partis d’opposition, la majorité, tout le monde pour essayer de mettre en place la transition », a affirmé, jeudi 20 août, colonel-major Ismaël Wagué. Il est le porte-parole de la junte au pouvoir. Il s’exprimait dans une interview sur France 24.