C’est l’annonce faite par la junte qui dirige le pays depuis le coup d’Etat de mardi. Les frontières aériennes et terrestres étaient fermées depuis quelques jours.
Revirement de situation. Jeudi 20 août, les militaires mutins ont annoncé « la réouverture des frontières aériennes et terrestres. » Elles étaient fermées depuis le coup d’Etat mardi. Cette décision « prend effet à compter de ce vendredi 21 août à 00H00 ».
Cette mesure intervient près de deux jours après que les membres de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) avaient décrété la fermeture des frontières de ses membres avec le Mali.
Mettre en place un président de transition
« Le comité rassure les populations que toutes les mesures sécuritaires sont prises en vue d’assurer la bonne circulation des personnes et de leurs biens ». Lit-on dans un communiqué lu par le présentateur du journal de l’ORTM.
Avant l’annonce de la réouverture des frontières, la junte qui a chassé Ibrahim Boubacar du pouvoir avait promis de mettre en place « un président de transition ». Une personne qui sera « un militaire ou un civil. » C’est ce qu’a affirmé, jeudi 20 août, son porte-parole, le colonel-major Ismaël Wagué. Il s’exprimait dans une interview sur France 24.
« On est en contact avec la société civile. Les partis d’opposition, la majorité, tout le monde pour essayer de mettre en place la transition », a-t-il souligné.
La démission d’IBK
Alors que le second mandat d’IBK devait s’achever en 2023, M. Wagué assure que cette transition « va être la plus courte possible ». Ce n’est « pas une histoire de 2023-2022 » mais il faut « finir cette transition le plus vite possible et, nous, on va retourner à autre chose », a confié le colonel-major. C’est l’une des figures du Comité national pour le salut du peuple (CNSP).
Le porte-parole a rejeté l’idée selon le président Keïta a démissionné sous la contrainte. « Il n’avait pas le choix parce que lui-même a vu comment les gens souffraient, a-t-il déclaré. Ça ne veut pas dire qu’il n’avait pas le choix parce qu’on avait braqué des armes sur ses tempes. »
Le colonel-major Ismaël Wagué poursuit : « Une partie de la population souffrait. Au niveau même de la défense, il y avait beaucoup de dysfonctionnements dans l’armée. Les militaires n’étaient plus en mesure de faire leurs missions régaliennes. Le niveau de corruption était trop élevé. Je vous dis clairement, je préfère éviter le mot “coup d’Etat” parce que ça n’en est pas un. »