L’ancien président ivoirien et l’ancien chef ne pourront pas participer à la prochaine élection présidentielle.
Laurent Gbagbo et Guillaume Soro ne pourront exercer leur droit de vote lors de la présidentielle ivoirienne prévue le 31 octobre 2020. La Commission électorales indépendante (CEI) a rejeté les recours que l’ancien président ivoirien et l’ancien chef rebelle Guillaume Soro ont déposés pour contester leur radiation des listes électorales.
Trois jours pour saisir la justice
« Les décisions ont été affichées depuis le 18, la CEI n’a pas donné droit à leurs requêtes », a affirmé Inza Kigbafori à France 24. Le responsable de la communication de la CEI a ainsi évoqué les cas de Laurent Gbagbo et Guillaume Soro. Mais aussi ceux de l’ex-chef des Jeunes patriotes, Charles Blé Goudé et de l’opposant Akossi Bendjo. Ils avaient dénoncé leur absence de la liste électorale de la présidentielle.
« Ils ont trois jours pour saisir la justice qui a cinq jours pour statuer sur leurs requêtes », a-t-il précisé. Soulignant que près de 400 personnes avaient été radiées des listes.
« Toute personne condamnée pour un délit ou un crime à une privation de ses droits civiques était rayée des listes lors de la révision », avait expliqué Ibrahime Coulibaly-Kuibiert. Le président de la Commission électorale indépendante (CEI) s’exprimait ainsi lors de la présentation de la révision de liste électorale début août.
« Nous allons aller devant la justice »
L’entourage des quatre hommes avaient saisi la CEI en constatant leur absence des listes électorales affichées dans les bureaux de vote. « Notre requête a été rejetée pour ‘requête mal fondé’. Nous allons aller devant la justice. C’est la seule chose qui nous reste à faire. Le droit de vote est un droit important », a assuré Kaweli Ouattara. C’est l’un des proches de Guillaume Soro et maire de Ferkessédougou.
Les quatre hommes ont été condamnés par la justice ivoirienne. Acquitté en première instance par la Cour pénale internationale, Laurent Gbagbo vit à Bruxelles dans l’attente d’un éventuel appel. Mais il a été condamné par la justice ivoirienne à 20 ans de prison pour le « braquage » de la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest pendant la crise post-électorale de 2010-2011.
S’agissant de l’ancien Premier ministre, Guillaume Soro, il a été condamné par la justice ivoirienne à 20 ans de prison. Il avait été jugé pour « recel de détournement de deniers publics. »
Charles Blé Goudé a été condamné en décembre 2019 à 20 ans de prison pour des crimes commis pendant la crise en Côte d’Ivoire. Noël Akossi Bendjo, ancien maire du Plateau (quartier des affaires d’Abidjan) a été condamné par contumace à vingt ans de prison pour « détournement de fonds public ».