Le président déchu est détenu dans des conditions acceptables mais aucune autre visite ne lui a été autorisée. Sauf son majordome qui s’occupe de lui apporter ses repas.
Le président malien Ibrahim Boubacar Keita été arrêté mardi lors du coup d’Etat. Il est depuis le jeudi 20 août, toujours détenu à l’intérieur du camp militaire de Kati. Précisément dans une chambre « acceptable » d’après Jeune Afrique.
Aucun signe de maltraitance
Selon cette source, qui a pu lui parler dans la soirée du 20 août, IBK « se porte bien ». Mieux, il n’a pas été maltraité. L’ancien chef de l’État, dont la santé nécessite un suivi quotidien, est entouré de son médecin personnel et de son aide de camp. Raison pour laquelle les putschistes se refusent à parler de « détention ».
Ils ont même affirmé que c’est « pour sa propre sécurité » que les militaires du Comité national pour le salut du peuple (CNSP) détiennent l’ancien président.
Le président déchu a par ailleurs pu entrer en contact avec sa famille et son majordome. Ce dernier s’occupe de lui apporter ses repas. Mais aucune autre visite ne lui a été autorisée.
La Minusma en contact régulier avec les putschistes
N’empêche, les conditions de détention de l’ex-chef d’État sont surveillées de près par des membres de la Minusma. Présents à Bamako, ils rendent compte au secrétaire général de l’ONU. António Guterres prend le pouls de la situation au Mali dès le début.
La Minusma est en contact régulier avec les putschistes, en particulier avec le colonel Sadio Camara. C’est l’un des visages du CNSP aux côtés du colonel-major Ismaël Wagué, porte-parole des putschistes, du lieutenant-colonel Assimi Goïta…
Pour finir, selon Jeune Afrique, le domicile personnel d’IBK a été placé sous la surveillance des putschistes. Le but étant d’éviter un pillage.
Parmi les dix-neuf militaires et civils arrêtés par la junte, deux ont été libérées selon RFI. Il s’agit d’Abdoulaye Daffé, le ministre de l’Économie et des finances du gouvernement déchu et Sabane Mahalmoudou. Ce dernier est le chargé de mission à la présidence. Les dix-sept autres personnes toujours maintenues en otage ont changé de lieu de détention.