Les autorités soudanaises ont accepté de remettre l’ancien dirigeant à la Cour pénale internationale.
Les crimes commis au Darfour ne resteront pas impunis. Les autorités soudanaises ont accepté de remettre l’ancien dirigeant Omar el-Béchir. La date de son transfèrement n’est pas encore connue.
En plus de remettre Omar el-Béchir à la justice internationale, le Soudan se dit prêt à coopérer avec la Cour pénale internationale (CPI) pour poursuivre les personnes recherchées pour crimes de guerre dans le cadre de ce conflit.
Une promesse du premier ministre
C’est l’engagement qu’Abdalla Hamdok a pris samedi lors d’un discours télévisé lors du premier anniversaire de sa prise de fonction comme Premier ministre. « Le gouvernement est tout à fait prêt à coopérer avec la Cour pénale internationale pour faciliter l’accès aux personnes accusées de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité afin que justice soit rendue contre ceux qui ont commis des crimes de guerre et un génocide de notre propre peuple », a-t-il promis à nos confrères d’Africanews.
Incarcéré à Khartoum, Omar el-Béchir, 76 ans, est recherché depuis 2009 par la CPI. Il est accusé de «génocide», «crimes de guerre» et «crimes contre l’humanité» au Darfour. Des exactions commises durant un conflit meurtrier en 2003 avec des insurgés issus de minorités ethniques s’estimant marginalisées.
La défense de l’ancien dirigeant soudanais
L’ancien dirigeant Soudanais, écarté à la suite de violentes protestations l’année dernière, avait rejeté les accusations contre lui. Les qualifiant « d’absurdes ». 300.000 personnes ont été tuées et des millions déplacées depuis le début du conflit selon l’ONU.
Renversé par l’armée en avril 2019, Omar el-Béchir a été condamné en décembre par un tribunal soudanais à une peine de deux ans en institution pénitentiaire pour «corruption». Pendant plusieurs années, avant sa destitution, l’ancien président s’est rendu en visite officielle dans plusieurs pays. Notamment en Syrie en décembre 2018 pour rencontrer le président syrien Bachar al-Assad, et en Russie.