Le principal point de désaccord entre la junte et la médiation de la Cédéao porte sur la durée de la transition.
Au Mali, les pourparlers entre les représentants des pays de la Cédéao et la junte sont au point mort. Les deux parties se sont séparées sans parvenir à un accord sur les conditions d’un transfert du pouvoir aux civils. Les militaires souhaitent une transition civile dans un délai raisonnable. Alors que les pays de l’Afrique de l’Ouest exigent un retour immédiat à l’ordre constitutionnel.
Dialogue de sourds
Le principal point de désaccord entre la junte et la médiation de la Cédéao porte sur la durée de la transition. La junte, avait dans un premier temps, proposé trois ans. Puis ce lundi, elle a proposé deux ans de transition.
La médiation de son côté, selon le ministre nigérien des Affaires étrangères souhaite entre sept et douze mois. « Ils ont déjà proposé deux ans, ce matin. Nous trouvons que c’est trop. […] Nous considérons que c’est une avancée mais nous leur disons de faire encore des efforts et ils ne refusent pas. Ils disent qu’ils vont réfléchir », déclare Kalla Ankouraou. C’est le ministre nigérien des Affaires étrangères, de la Coopération, de l‘Intégration africaine. Il s’exprime au micro de RFI.
Qui sera à la tête de la transition ?
Autre point de divergence : celui qui sera à la tête de la transition, qui va diriger la junte, quels seront ses membres. La médiation de la communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest souhaite un civil ou bien un militaire à la retraite.
Colonel-major Ismaël Wagué, le porte-parole de la junte militaire affirme rien n’est encore décidé. « Nous avons eu des échanges par rapport à la transition, à l’équipe de transition, au président de transition, au gouvernement. Rien n’est arrêté. Rien n’est décidé. Nous, à notre niveau, l’architecture finale de la transition sera discutée et définie entre nous. Nous avons exigé, au regard des efforts qui ont été faits, qu’ils voient aussi comment lever les sanctions. »