L’Ambassade des Etats-Unis en Côte d’Ivoire estime que les libertés d’expression sont au cœur d’une démocratie fonctionnelle.
Jusqu’à présent, les Etats-Unis ne s’étaient pas prononcer sur l’élection présidentielle ivoirienne prévue le 31 octobre 2020. C’est désormais chose faite. Dans un communiqué de presse, l’Ambassade des Etats-Unis en Côte d’Ivoire appelle le gouvernement à enquêter sur les morts associées aux récentes manifestations. Mais surtout, de rendre publics les résultats desdites enquêtes.
La répression et l’intimidation « n’ont pas de place en démocratie »
« La répression et l’intimidation n’ont pas de place en démocratie. Les Etats-Unis exhortent tous les partis, groupes et individus à s’abstenir de toute violence et de tout discours de haine ou de division, et à privilégier le dialogue afin de trouver des solutions paisibles à leurs désaccords. Nous exhortons les forces de sécurité à respecter et sauvegarder les droits de tous les citoyens. Y compris celui de participer à des manifestations pacifiques », lit-on dans le communiqué.
Pour les Etats-Unis, réprimer des manifestations pacifiques est anti-démocratique. Car les libertés d’expression, de rassemblement et d’association sont au cœur d’une démocratie fonctionnelle. Adhérer à ces normes démocratiques permet aux Ivoiriens de participer à des dialogues politiques et à soutenir les candidats, partis ou idées de leur choix.
Un processus politique plus constructif
S’agissant d’un éventuel troisième mandat d’Alassane Ouattara, l’Ambassade met le Conseil Constitutionnel de Côte d’Ivoire face à ses responsabilités. C’est à la Commission électorale indépendante (CEI) de trancher la question. « Nous continuons de croire que des transitions de pouvoir démocratiques régulières mènent à plus de redevabilité, des institutions plus fortes, et une participation citoyenne au processus politique plus constructive. » Indique représentation diplomatique.
Elle conseille les autorités ivoiriennes à « l’application impartiale de toutes les lois, y compris celles qui régissent les libertés d’expression, de rassemblement et d’association, est également essentielle à un processus électoral crédible, à la bonne gouvernance en général, et à la poursuite de la transition post-conflit du pays. »