Cet entretien, prévu en principe le 1er ou le 2 septembre. Au menu des échanges, la situation politique ivoirienne qui préoccupe les autorités françaises.
Le chef de l’État ivoirien Alassane Ouattara est attendu en France à la fin du mois d’août. Il doit en profiter pour s’entretenir avec Emmanuel Macron à l’occasion d’un déjeuner de travail, annonce Jeune Afrique.
Face-à-face entre Ouattara et Macron
Cet entretien, prévu en principe le 1er ou le 2 septembre. Au menu des échanges, la situation politique ivoirienne qui préoccupe les autorités françaises. Alassane Ouattara devait atterrir en France ce 25 août. Mais la situation au Mali l’a obligé à décaler son départ. La Cedeao envisageant une nouvelle réunion de ses chefs d’État le 27 ou le 28 août.
L’annonce de la candidature d’Alassane Ouattara à un troisième mandat est contestée par l’opposition et une partie de la société civile. Conséquence : des manifestations ont éclaté un peu partout dans le pays les 12 et 13 août derniers à Bonoua.
Des manifestations émaillées de violences
Certains mouvements de contestations ont été émaillées de violences, dont le pouvoir et l’opposition se rejettent la responsabilité. Au moins huit personnes ont été tuées.
Emmanuel Macron a plusieurs fois fait part à son homologue ivoirien de son souhait d’assister à une transmission apaisée du pouvoir. Il avait d’ailleurs, ouvertement, félicité le chef de l’État lorsqu’il avait annoncé, en mars, qu’il ne briguerait pas un autre mandat. Mais le décès du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly (AGC) est venu bouleverser les plans du chef d’Etat ivoirien.
Le 14 juillet, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a réitéré, lors d’un entretien avec Alassane Ouattara, la position de la France. Une position peu favorable à un autre mandat du chef de l’État ivoirien.
Ouattara investi au forceps
Investi samedi 22 août candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), Alassane Ouattara a ensuite officialisé sa candidature lors d’une allocution, le 6 août. Depuis lors, embarrassés par une situation qu’ils n’avaient pas envisagée, l’Élysée ou le Quai d’Orsay ne se sont pas exprimés. Emmanuel Macron devrait clarifier sa position lors du déjeuner prévu début septembre.