La coalition Ensemble pour la démocratie et la souveraineté a annoncé, mercredi 26 août, qu’elle allait déposer la candidature de l’ex-chef d’État ivoirien.
La coalition Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS) vole au secours de Laurent Gbagbo. Elle a annoncé, mercredi 26 août, qu’elle allait déposer la candidature de l’ex-chef d’État ivoirien à la présidentielle du 31 octobre.
Il faut sauver le soldat Gbagbo
« EDS informe les Ivoiriens et la communauté internationale (…) qu’il déposera la candidature du président Laurent Gbagbo selon les procédures prévues », a affirmé Georges Armand Ouegnin. C’est le président de la coalition.
Laurent Gbagbo, actuellement en Belgique, ne s’est pas encore prononcé publiquement sur une éventuelle candidature. EDS comprend notamment les GOR (« Gbagbo ou Rien »), la faction restée loyale à Laurent Gbagbo au sein de son parti, le Front populaire ivoirien (FPI).
Son ancien Premier ministre Pascal Affi Nguessan, qui a le contrôle légal du parti, a lui déjà annoncé sa propre candidature. Les candidats ont jusqu’à lundi minuit pour déposer leurs dossiers. Ils ne doivent pas être nécessairement présents physiquement, a affirmé à l’AFP Ibrahime Coulibaly-Kuibiert. C’est le président de la Commission électorale indépendante (CEI).
Laurent Gbagbo libre mais…
Président de la Côte d’Ivoire entre 2000 à 2010, Laurent Gbagbo, 75 ans a été acquitté en première instance par la Cour pénale internationale (CPI). Cependant, il attend en liberté conditionnelle à Bruxelles un éventuel procès en appel. M. Gbagbo a le droit de voyager à condition que le pays d’accueil accepte sa présence.
Quant à Alassane Ouattara, 78 ans, il a déjà déposé son dossier pour briguer un troisième mandat controversé. Alors que l’ancien président Henri Konan Bédié (1993-1999), 86 ans, devrait déposer son dossier jeudi comme candidat de son parti
Les trois mêmes hommes étaient déjà candidats en 2010 lors du scrutin qui a débouché sur la crise électorale ayant fait 3 000 morts. Une crise née du refus de Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire d’Alassane Ouattara.