Ce jeudi, l’organisation sous régionale ouest-africaine précise sa position par un communiqué de la présidence nigériane: elle est prête à consentir à une transition qui durerait jusqu’à un an.
La Cédéao « trouverait acceptable » l’idée d’un « gouvernement par intérim dirigé par un civil ou un militaire à la retraite » pour une période de transition de « six, neuf, ou douze mois » au Mali, avant l’organisation d’élections dans le pays.
Un an maximum
Un délai d’un an maximum, alors que les militaires souhaiteraient, eux, « rester au pouvoir » pendant « trois ans » avant la tenue d’un scrutin, selon les déclarations de la présidence nigériane. Dans le même communiqué, le médiateur de la Cédéao Goodluck Jonathan indique que sa délégation a pu rencontrer l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta. Celui-ci a été libéré ce jeudi par les putschistes. Les militaires au pouvoir à Bamako réclament également la levée des sanctions prises avant le coup d’État, une décision qui « est entre les mains des chefs d’État de la Cédéao », a rappelé Goodluck Jonathan.
Avis contraires
La semaine dernière, les émissaires de l’organisation sous régionale ouest africaine n’avaient pas réussi à se mettre d’accord avec les putschistes sur l’organisation de la future transition au Mali. La junte qui a pris le pouvoir mi-août au Mali a annoncé, dimanche 23 août dans la soirée, une transition de trois ans dirigée par un militaire.
« La junte a affirmé qu’elle souhaite faire une transition de trois ans pour revoir les fondements de l’Etat malien. Cette transition sera dirigée par un organe présidé par un militaire, qui sera en même temps chef de l’Etat », a fait savoir à l’Agence France-Presse (AFP) une source au sein de la délégation de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), à l’issue du deuxième jour de négociations avec la nouvelle équipe au pouvoir à Bamako.