Ces habitants ont été tués par des terroristes présumés après avoir décidé de ne plus les laisser s’y ravitailler.
Quatorze personnes. C’est le bilan macabre de l’attaque perpétrée mardi sur une île camerounaise proche de la frontière avec le Nigeria. Ces habitants ont été tués par des djihadistes présumés après avoir décidé de ne plus les laisser s’y ravitailler, rapporte ce jeudi 27 août Le Figaro citant des sources des sécurités nigérianes.
Des combattants de l’État islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap) sont arrivés en hors-bord sur l’île de Bulgaram mardi soir. Ils sont venus depuis leur enclave du côté nigérian de la frontière et ont commis des exécutions ciblées, ont précisé nos sources.
Tués dans leur maison
«Ils sont arrivés à 18H30 (18H30 GMT) pendant que les gens se préparaient pour les prières du soir, et ils ont abattu 14 chefs de la communauté», a déclaré une source sécuritaire à l’AFP.
Parmi les victimes, certaines ont été tuées dans leur maison. Alors que d’autres ont été abattues dans la mosquée où elles étaient venues prier, a précisé une autre source. L’attaque a été lancée après que la localité, importante pour la logistique de l’Iswap, a décidé de bloquer l’approvisionnement en vivres des jihadistes. Un approvisionnement à destination de zones sous leur contrôle de l’autre côté du lac, en territoire nigérian.
Des frappes aériennes
Quelques jours avant, les chefs locaux avaient invoqué le Coran lors d’une réunion locale. Puis ils ont lancé une malédiction contre tout habitant qui ravitaillerait les jihadistes. Une décision qui avait été interprétée par ces derniers comme une trahison.
La semaine dernière, plusieurs frappes aériennes nigérianes ont touché des bastions de l’Iswap. Causant plusieurs dizaines de morts, dont des chefs militaires d’importance, selon des sources militaires. «Les terroristes sont persuadés que le blocus fait partie de l’opération militaire en cours, visant à les affamer pendant qu’ils sont bombardés», a ajouté une des sources de sécurité.