C’est un chef d’Etat rwandais bon état physique qui a présidé, mercredi, un Conseil des ministres.
Des rumeurs ont annoncé la mort du président Paul Kagamé cette semaine. Une rumeur accentuée par Thomas Nahimana, un opposant hostile au régime du chef de l’Etat, lors d’une intervention sur Vox Africa.
Un président en bonne santé
La nouvelle s’est très vite répandue sur les réseaux sociaux avec des commentaires divers sur le président Kagamé. Certains grands médias francophones ont même repris l’information.
Ce mercredi, pour faire taire ces folles rumeurs, le président Kagamé est apparu à un Conseil des ministres qu’il a présidé. Au pouvoir depuis l’an 2000 après la démission du Pasteur Bizimungu, Paul Kagamé est qualifié de dictateur par ses opposants. Mais applaudi dans les pays étrangers pour avoir changé le destin de son pays en l’espace de 20 ans.
« The boss »
Appelé « the boss » par ses collaborateurs, le chef d’Etat rwandais est décrit par l’écrivain Philip Gourevitch comme un « autoritaire qui s’assume ». En décembre 2015, les Rwandais ont voté pour une révision de la Constitution.
Une révision qui a permis à Paul Kagame de se présenter pour un nouveau mandat en 2017. En plus de potentiellement diriger le pays jusqu’en 2034. « Nous ne grandirons jamais tant que nous estimerons avoir un besoin éternel de baby-sitters européens, américains, asiatiques ou autres », estimait le président rwandais dans un entretien à l’hebdomadaire Jeune Afrique.
« Moins le monde se préoccupe de nous, plus nous sommes en mesure de nous préoccuper de nous-mêmes. Nous devons comprendre que le temps du baby-sitting est révolu » déclarait-il.
Marié depuis 1989 à Jeannette Nyiramongi, le président rwandais a aussi démontré qu’il pouvait tenir tête aux puissances occidentales. Illustration avec le bras de fer engagé avec les États-Unis de Donald Trump autour des droits de douane sur les importations de vêtements d’occasions dans le cadre de l’African Growth and Opportunity Act (AGOA).