L’ancien président malien vu dans une résidence qui est étroitement sous contrôle.
Après plus d’une semaine en détention, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) a été remis en liberté dans la nuit du 26 au 27 août. Mais ce n’est pas pour autant qu’il est libre de ses mouvements. IBK est sous étroite surveillance, même s’il a téléphone à ses anciens homologues, informe Jeune Afrique.
Sa propriété familiale contrôlée de près
Selon l’hebdomadaire, sa propriété familiale, composée de plusieurs villas, est surveillée de près. Les forces spéciales en faction filtrent les entrées. De même, plusieurs membres de la famille de l’ancien président et de son épouse se sont vus refuser l’entrée par les militaires.
Seuls son fils Bouba Keïta et son épouse, qui vivent sur place, peuvent être au côté d’IBK. Vexés, les proches d’IBK ont prévenu la Cedeao et les Nations unies afin que soient clarifiées les conditions de la « libération ». D’ailleurs, le 27 août, l’ex chef d’Etat a reçu la visite du Tchadien Mahamat Saleh Annadif. C’est le représentant des Nations unies pour le Mali.
Un traitement médical
Malgré ces restrictions, IBK, qui suit un traitement médical régulier, se repose beaucoup. Mardi, il a échangé plusieurs minutes avec Denis Sassou Nguesso. Le président congolais recevait à Oyo le Togolais Faure Gnassingbé, qui revenait d’une visite au Gabon.
Selon Jeune Afrique, Ibrahim Boubacar Keïta a également pu joindre le même jour le président nigérien Mahamadou Issoufou. Ainsi qu’Alpha Condé, le président guinéen, dont il est proche. Le 28 août, IBK a ensuite parlé à l’Ivoirien Alassane Ouattara et au Burkinabè Roch Marc Christian Kaboré. Par contre, l’ancien président malien n’a pas eu d’échange téléphonique avec le président français Emmanuel Macron.
Enfin, le 28 en début de soirée, les militaires du CNPS ont demandé à IBK, son épouse et son fils de leur remettre leurs téléphones. Ils sont, présentement, coupés du monde.