Pour le moment, ses avocats refusent cette radiation et garantissent qu’ils iront jusqu’au bout.
Les derniers espoirs de Guillaume Soro de se présenter à l’élection présidentielle d’octobre prochain ont été douchés. Vendredi 28 juillet, le tribunal de Korhogo a confirmé la radiation de l’ancien premier ministre ivoirien des listes électorales.
La demande de Soro « irrecevable »
Dans son ordonnance, la justice a jugé que la demande était mal fondée et irrecevable. Puisque l’ancien président de l’Assemblée nationale a techniquement perdu ses droits civiques. C’était à la suite de sa condamnation à 20 ans de prison pour recel de deniers publics détournés.
Pour le moment, ses avocats refusent cette radiation et garantissent qu’ils iront « jusqu’au bout ». « Il faut rester cohérent, cette décision, c’est n’importe quoi », dit l’un d’eux. Un dépôt de candidature à la Commission électorale indépendante, est donc attendu d’ici lundi.
Outre ce rejet qui devrait d’office l’éliminer, le candidat déclaré n’a pas un dossier complet. En effet, son parti dénonce depuis plusieurs jours le refus de l’administration fiscale de lui délivrer l’un des documents nécessaires à son enregistrement.
Lettre ouverte adressée à Macron
Cette semaine, l’ancien Premier ministre a adressé une lettre ouverte à Emmanuel Macron, président. Dans son texte, Guillaume Soro dénonce un certain nombre de choses : « J’ai la dictature contre moi mais le droit avec moi », déclarait-il. Dans sa lettre au chef d’Etat Emmanuel Macron il s’alarme : « La Côte d’Ivoire « est prise dans un tourbillon qui fait valser les libertés fondamentales et démantèle l’Etat de droit ».
Dans sa lettre Guillaume Soro déclare : « La Constitution, socle de notre édifice républicain, est en train d’être démolie. Aucune femme, aucun homme de bonne volonté́, aucun démocrate au monde ne saurait se résigner face à ce crime commis sous nos yeux contre l’un des pays les plus importants et les plus stables d’Afrique. »