Selon sa famille et ses proches, il s’agit d’une inhumation provisoire. Les « restes » du défunt seront déposés dans son pays natal après la réouverture des frontières.
L’ancien président du Congo, Pascal Lissouba décédé lundi dernier sera inhumé à Perpignan en France ce lundi 31 août à 14h30. Il s’agit d’une inhumation provisoire selon le faire-part transmis par la famille du défunt qui sera précédée d’une cérémonie religieuse. Il est décédé à l’âge de 88 ans aux côtés de son épouse Jocelyne, et son fils le député Jérémie Lissouba.
La dépouille reviendra au Congo-Brazzaville
Dans un communiqué, la famille Lissouba précise que le corps de Pascal Lissouba sera rapatrié au Congo lorsque «toutes les conditions seront réunies pour lui garantir un retour digne, solennel et apaisé auprès des siens» notamment dans le contexte de pandémie actuel. La famille éprouvée n’a pas manqué d’exprimer sa gratitude à l’endroit de tous ceux qui partagent leur douleur.
Une pensée particulière « émue pour la nation congolaise aujourd’hui en deuil, ayant perdu qui un frère, qui un père, qui un ami, mais surtout un digne fils dont la vision, les qualités et le parcours ont marqué l’histoire de notre pays. », rapporte la correspondance. Elle estime en effet que «Pascal Lissouba est un symbole national qui mérite les hommages de la république dus à sa personne et à son rang».
De son côté, l’UPADS, le parti fondé par Pascal Lissouba annonce que des veillées mortuaires sont organisées à Brazzaville au siège du parti et dans les dépendances départementales du pays.
Du pouvoir, à l’exil
Pascal Lissouba s’était installé en France après un exil à Londres. Depuis plusieurs temps, il souffrait de la maladie de l’Alzheimer et n’était pas en mesure de mener des activités politiques. D’après les Congolais, il laisse son pays ravagé et non la « Petite suisse promise ». Il a quitté le Congo-Brazzaville le 15 octobre 1997 en raison d’une condamnation. L’ancien président avait dirigé le Congo de 1992 à 1997 avant d’être renversé par Denis Sassou N’Guesso lors d’une guerre civile qui a fait 400 000 morts.