Au cours de sa première visite, deux jours après l’explosion, il promettait de revenir « faire un point d’étape » sur les progrès accomplis le 1er septembre, le jour même où sera commémoré le centenaire de la création du Grand-Liban, acte fondateur du Liban moderne, alors sous mandat français.
Le président français Emmanuel est de nouveau très attendu lundi soir à Beyrouth, pour sa deuxième visite en moins d’un mois. Il s’inscrit là dans une relation traditionnelle très forte entre la France et le Liban.
De la parole à l’acte
« Il va revenir constater les non-progrès. C’est un risque politique car il a engagé sa parole, la parole de la France », relève Joseph Bahout, directeur de l’Institut Fares de Politiques publiques et d’Affaires internationales à Beyrouth.
Lors de sa visite le 6 août, deux jours après la double explosion au port de Beyrouth qui a coûté la vie à au moins 190 personnes, fait plus de 6.500 blessés et endommagé la moitié de la ville, Emmanuel Macron avait pressé les dirigeants libanais de former rapidement un « gouvernement de mission » pour sortir le pays de la crise économique et politique.
Il appelait les dirigeants libanais à un « indispensable sursaut » de responsabilité et à la formation d’un nouveau gouvernement capable de mettre en œuvre des réformes structurelles.
Retour sur le site de l’explosion
Le chef de l’Etat se rendra à nouveau sur le site de la catastrophe et dans les quartiers les plus touchés, afin de s’assurer du bon déploiement des 253 millions d’euros d’aide levés par la France auprès de la communauté internationale et distribués via des acteurs non gouvernementaux.
« Mais ce retour sur les lieux a surtout une portée symbolique », estime une source diplomatique à Beyrouth. Emmanuel Macron arrive dans le pays alors que l’ambassadeur du Liban en Allemagne, Moustapha Adib, 48 ans, a été désigné Premier ministre après avoir obtenu le plus grand nombre de voix lors de consultations parlementaires menées par le chef de l’Etat Michel Aoun.