Depuis le 18 août, aucun membre de la famille de Boubou Cissé n’a pu lui rendre visite. Idem pour ses avocats.
Hormis du président Ibrahim Boubacar Keita déchu, une quinzaine d’autres personnes sont toujours en captivité. Parmi ces personnalités, le Premier ministre Boubou Cissé, arrêté le même jour que l’ancien président malien.
Des civils en détention
Depuis le 18 août, aucun membre de la famille de Boubou Cissé n’a pu lui rendre visite. Idem pour ses avocats. Mais, d’après Jeune Afrique, les proches de l’ancien Premier ministre lui apportent à manger.
Autres civils toujours en détention : Moussa Timbiné, éphémère président de l’Assemblée nationale. Tout comme de hauts gradés de l’armée sont toujours aux arrêts. Parmi ceux-ci, l’ancien ministre de la Défense et celui de la sécurité.
Interviewée par RFI, une source affirme que tous les détenus ont reçu la visite d’associations de défense des droits humains. En plus d’être bien traités. « Nous voulons constater de nos propres yeux », répond un proche d’un des détenus.
Les Maliens favorables au CNSP
Bien avant le coup d’État, ce sont les militaires du CNSP qui ont pris le pouvoir et la coalition du M5-RFP qui ont organisé la contestation au Mali. Le M5-RFP s’envisage comme un « partenaire naturel » de la junte, qui au final à pris le pouvoir. « C’est le Comité [national pour le salut du peuple, formation des putschistes, NDLR] qui a assuré le travail du M5. Mais il ne peut rien faire sans le M5 », pense Madani Sangaré, entrepreneur
Dramane Traoré, à la recherche d’un emploi, ajoute : « Si vous nous voyez là, actuellement à l’aise, c’est grâce au M5-RFP. C’est eux qui ont eu le courage. Ils connaissent les enjeux politiques alors que les militaires ne sont pas doués en politique, donc il faut qu’il y ait des gens du M5 ».
D’autres Maliens estiment que les militaires du CNSP sont désormais les seuls capables de changer le Mali. « Je veux qu’on laisse la place aux jeunes avec les militaires. Pas les membres de la M5, je ne veux pas qu’ils participent. Ce sont des vieux politiques, les mêmes personnes depuis des années, il faut du changement », dit Toumani Keita, un jeune diplômé.
« J’aimerais que les militaires prennent le pouvoir pour diriger le pays. Le M5, ce sont des vieilles têtes, je n’aimerais pas qu’ils aient le pouvoir. Les militaires, cela encourage », affirme Souleymane Diallo.