L’opération a été menée par la douane camerounaise à travers Halcomi, (Halte au commerce illicite ».
Mercredi 26 août les éléments de la zone 3 (Adamaoua, Nord et Extrême-Nord) de l’opération Halte au commerce illicite, Halcomi (mission spéciale de surveillance mise en place par la Douane camerounaise) ont intercepté un véhicule en provenance du Nigeria, pays frontalier au Cameroun transportant 207 engins explosifs improvisés (EEI).
Plus de 2 tonnes d’explosifs
Selon la Douane camerounaise cette saisie a été opérée dans la localité de Pakete, située à une quarantaine de kilomètres de Garoua, le chef-lieu de la Région du Nord-Cameroun. La note d’information de la Douane camerounaise indique que « chacun des engins explosifs improvisés pesait en moyenne 10kg soit 2,07 tonnes ».
Les mêmes sources affirment que c’est la plus importante saisie jamais opérée par les Douanes camerounaises. Informé le gouverneur de la Région du Nord-Cameroun a immédiatement instruit les forces de défense de procéder aux différents tests d’évaluation de la dangerosité de ces engins.
Danger sur les populations
Selon les sources militaires, au-delà des dégâts humains (paralysie, ou décès) qu’ils peuvent causer, les EEI ou engins explosifs de circonstance (EEC) peuvent contenir des charges radioactives. Les mêmes sources renseignent que ces EEI conçus pour détruire, handicaper, ralentir, ou distraire peuvent incorporer des éléments provenant d’arsenaux militaires. Par exemple une grenade. Mais le plus souvent ces EEI sont composés d’un assemblage e pièces non-militaires.
Ces explosifs sont généralement utilisés lors des conflits asymétriques par les forces terroristes, de guerilla ou par des commandos informe-t-on. Rappelons que la Région de l’Extrême-Nord subit depuis plusieurs années les assauts des groupes terroristes Boko Haram. Des comités de vigilance ont été créés dans plusieurs localités afin de rendre compte de tout acte suspect aux autorités locales et aux forces de défense.