En visite à Beyrouth depuis lundi, le président français s’est rendu sur les lieux de la double explosion qui a secoué le pays.
Emmanuel Macron annonce des aides supplémentaires et appelle à un « gouvernement de mission ». Il a fait la promesse ce mardi sur le port de Beyrouth dans lequel est ancré le porte-hélicoptères Tonnerre, lequel a acheminé de l’aide humanitaire française au Liban. Le chef de l’État qui effectue sa deuxième visite après celle du mois d’août a voulu se rendre compte par lui-même de la situation et des besoins.
Rencontre avec les partenaires
Emmanuel Macron est arrivé dans un hélicoptère Caracal sur le pont Tonnerre. C’est là qu’était organisée une rencontre avec les partenaires dans l’action humanitaire, comme l’ONU et les ONG libanaises qui essaient d’organiser les choses sur le terrain depuis l’explosion du 4 août. Après ces échanges, il a fait un diagnostic:
« Le défi que vous avez évoqué, c’est un défi organisationnel dans un climat, et tout se retrouve toujours dans la crise politique, vos propos l’ont dit, où la défiance est un poison». Le président français s’est fait le relai des inquiétudes des Libanais qui mettent en cause la corruption et qui craignent les détournements de l’aide humanitaire.
7 millions d’euros en appui au gouvernement
Emmanuel Macron a annoncé 7 millions d’euros supplémentaires pour aider les écoles et a proposé de réunir en octobre à Paris une nouvelle conférence internationale pour lever des fonds en faveur de la reconstruction.
Après cette séquence, Emmanuel Macron doit commencer les entretiens politiques avec le président Michel Aoun et les représentants des partis qui ont désigné un nouveau Premier ministre, Moustapha Adib. Une situation qu’Emmanuel Macron regarde avec prudence tout en voulant maintenir la pression sur la classe politique.
« Moi, je ne crois que les actes. Je pense qu’il y a le choix d’un Premier ministre dans un temps record par rapport à la vie politique libanaise contemporaine. Je pense que maintenant, il faut qu’il y ait un gouvernement de mission le plus vite possible et qu’il y ait derrière un programme de réformes qui commence le premier jour. Là, on verra et on pourra commencer à être optimiste », a précisé le président français.