A travers cette démarche, l’opposition veut également dénoncer la confiscation du pouvoir par l’actuel président de la République.
Le président guinéen Alpha Condé a répondu favorablement à l’appel de son parti le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG). Il a accepté d’être candidat à un troisième mandat lors du scrutin prévu le 18 octobre.
Mécontente de cette décision, l’opposition et société civile appelle à « l’union sacrée» contre cette candidature. « Alpha Condé, qui revendique un combat de 40 ans pour la démocratie, aujourd’hui se dédie, renie tout son combat et accepte aujourd’hui de changer la Constitution pour se maintenir au pouvoir », a déclaré brahima Diallo, chargé des opérations du FNDC. C’est le Front national pour la défense de la Constitution.
Eviter le scénario malien
« Les manifestations vont reprendre effectivement contre la confiscation du pouvoir contre le coup d’État constitutionnel. C’est également un appel que nous allons lancer à la Cédéao à travers ces manifestations pour dire que, pour éviter le scénario malien, il faudrait vraiment que la Cédéao puisse prendre ses responsabilités et demander à monsieur Alpha Condé de retirer sa candidature, et renoncer à son troisième mandat pour la paix et la quiétude sociale en Guinée. » A annoncé M. Diallo.
Avant la reprise des manifestations, cette plateforme de l’opposition et de la société civile doit clarifier les choses en interne. Une réunion du comité de pilotage du FNDC s’est tenue dans l’après-midi du mardi 1er septembre. Il était question pour chaque leader politique doit dire s’il sera candidat ou non à la présidentielle.
Un processus électoral biaisé
Autre point essentielle de cette rencontre. Savoir si Cellou Dalein Diallo est candidat. Si celui décide de se lancer dans la course à la présidentielle, il court le risque de perdre le soutien du FNDC. D’autant la plateforme est claire sur ce point : tout candidat à la présidentielle est obligatoirement exclu. Selon le FND, tout le processus électoral est biaisé. Par conséquent il est donc impossible de manifester à ses côtés, contre une candidature du chef de l’État.