Officiellement, ces ressortissants nigérians n’ont pu s’acquitter de la taxe exorbitante réclamée par les autorités ghanéennes.
Plus de 150 magasins appartenant à des commerçants nigérians seraient actuellement fermés à Accra, au Ghana. Officiellement, ces ressortissants nigérians n’ont pu s’acquitter de la taxe exorbitante réclamée par les autorités ghanéennes. Celles-ci reprochent au Nigeria d’avoir « mis en place ces derniers mois des mesures protectionnistes qui ont durement affectées les autres pays de la région ».
Des tensions commerciales entre le Nigéria et le Ghana
Mais selon des observateurs, cette fermeture est la conséquence des tensions commerciales entre le Nigéria et le Ghana. Les deux premières puissances économiques de la Cédéao se livrent à une guerre des mots via des communiqués.
Tout a commencé à la mi-août. Le Ghana est accusé de faire pression sur les commerçants nigérians établis à Accra, en leur demandant notamment de s’acquitter d’une taxe prohibitive d’un million de dollars.
La fermeture arbitraire de la frontière nigériane
Le week-end dernier, un échange de communiqués entre les ministres de l’Information des deux pays a étalé l’étendue de leurs brouilles. À en croire cette correspondance, c’est particulièrement l’aspect commercial qui alimente les hostilités entre les deux pays.
En tout cas, la fermeture arbitraire de la frontière nigériane avec les pays limitrophes en août 2019 est vue comme une source de problème entre le géant économique et ses voisins.
Des discussions diplomatiques sans succès
Le communiqué ghanéen rappelle notamment la tentative de négociation engagée à l’époque par le président du pays à Abuja afin de garantir un corridor aux exportations nationales. Ces discussions diplomatiques ont été conduites « en vain » regrette aujourd’hui le Ghana.
Pendant ce temps, les commerçants nigérians installés au Ghana dénoncent des mesures populistes à l’approche des élections de décembre. La presse nigériane croit savoir que ces pressions ne laissent pas indifférent à Abuja et que la question de la frontière pourrait revenir à l’ordre du jour.