Les deux parties se sont rencontrées, ce mardi, pour évoquer certains points de la transition à venir.
Ce mardi, les opposants du M5-RFP, les partis politiques maliens, organisations de la société civile, syndicales. Ainsi que les groupes armés signataires de l’accord de paix de 2015 et le CNSP (Comité national pour le salut du peuple) se sont rencontré au ministère de la Défense.
Un chapelet de préoccupations
A l’occasion, Habala Ag Hamzata, a fait part des principales préoccupations de la Plateforme. « Il faut aller rapidement sur les questions politico-institutionnelles qui ont toujours été bloquées ; il faut accélérer le désarmement et l’intégration de tous les mouvements et détenteurs d’armes pour nous permettre d’avoir une situation fiable par rapport à tous les groupes armés qui existent sur le terrain. » A-t-il indiqué.
Quant aux ex-rebelles de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), RFI nous apprend qu’ils n’ont pas voulu rentrer dans le détail de leurs propositions. Ils les réservent pour d’autres occasions.
Les différents organes de la transition
« La CMA est venue demander une rencontre à Kidal avec le plus haut niveau de responsabilité de la CMA le plus vite possible. J’ai informé les officiers dans la salle que la CMA n’est pas venue ici avec des propositions mais elle travaille sur ces propositions et les soumettra lors de la prochaine réunion à Kidal que nous espérons se tenir très bientôt. » A expliqué Moussa Ag Attaher, le porte-parole des ex-rebelles, au CNSP.
La rencontre de mardi était conduite par le colonel Malick Diaw. Ce dernier a pu entendre les groupes armés lui affirmer leur disponibilité pour s’investir dans le processus de transition à venir. En d’autres mots, pour être représentés dans les différents organes de la transition.
Il faut rappeler que 18 août 2020, un coup d’État est perpétré au Mali. Orchestré par les forces armées maliennes, le putsch démarre à Kati, une ville située à 15 kilomètres au Nord de Bamako. Il aboutit au départ forcé du président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, au pouvoir depuis 2013.