Jusqu’aujourd’hui, Emmanuel Macron n’a officiellement réagi à la candidature du président ivoirien à un troisième mandat. Les opposants s’impatientent.
Plusieurs opposants ivoiriens interpellent le président français concernant la candidature d’Alassane Ouattara à présidentielle d’octobre 2020. Jusqu’aujourd’hui, Emmanuel Macron n’a officiellement réagi à cette décision.
Pascal Affi N’Guessan parle à Macron
La dernière lettre ouverte en date, celle de Pascal Affi N’Guessan. Le candidat du Front populaire ivoirien (FPI) y écrit au président français. « Alassane Ouattara vient vous demander sinon votre soutien à sa forfaiture, du moins votre bienveillante neutralité », croit savoir Pascal Affi N’Guessan. « Votre silence est (…) diversement interprété dans mon pays. Il est analysé car il autorise toutes les supputations (…) Votre parole a contrario est très attendue », ajoute l’ancien Premier ivoirien.
Bien avant, c’est Guillaume Soro qui publiait sa lettre ouverte. S’adressant à Emmanuel Macron, l’ancien premier ministre ivoirien et candidat disait ceci : « Puisque, en vous exprimant une première fois vous êtes désormais partie-prenante dans le débat politique ivoirien, votre silence face à la forfaiture qui se dessine serait incompréhensible. Pire aux yeux de beaucoup, il vaudrait complicité », déclarait Guillaume Soro.
Bédié décrire l’état des lieux à l’Elysée
Dans une interview accordée au Monde, Henri Konan Bédié le candidat du PDCI indiquait avoir lui aussi écrit à Emmanuel Macron. Objectif : lui décrire « un état des lieux des plus inquiétants ».
En face, le pouvoir n’est pas resté les bras croisés. Depuis plusieurs jours, certains ministres se succèdent dans les médias parisiens pour défendre ce qu’ils considèrent comme une « candidature à un premier mandat de la 3e République ». Accusant l’opposition de « repli identitaire » et de « velléités de déstabilisation ».
Rappelons que lors d’un point de presse lundi, le cardinal Jean Pierre Kutwa a voulu calmer les ardeurs des uns et des autres. « Ma présente démarche qui consiste à nous interpeller, face à la crise que nous vivons actuellement s’inscrit dans un souci de contribuer à la recherche des voies et moyens, non seulement d’un vivre ensemble, mais d’un vivre ensemble dans l’unité », a expliqué le prélat.