Le président Donald Trump ordonne autorités sanitaires de se préparer à la distribution imminente de cet antidote.
Le centre américain de prévention et de lutte contre les maladies (CDC) a demandé aux Etats de déployer les grands moyens pour se tenir prêt à pouvoir distribuer un vaccin à partir du mois de novembre si celui-ci était effectif. « Les Centres américains de prévention et de lutte contre les maladies (CDC) demandent urgemment » que les États fassent le nécessaire afin que les centres de distribution d’un futur vaccin puissent être complètement opérationnels d’ici au 1er novembre 2020 », a écrit leur directeur Robert Redfield.
Cette décision tombe après que Donald Trump a affirmé que les États-Unis étaient en mesure d’avoir un vaccin dans l’année. Juste avant le lancement des élections américaines.
Promesse pré-électorale ?
Dans le courrier, il serait fait mention d’une levée de toute contrainte administrative (accord de licence ou de permis) pouvant retarder la mise en oeuvre du projet qui semble être urgente. Sont-ils vraiment sur le point de sortir un vaccin ? Ou est-ce une simple tactique politique du Président vivement critiqué pour sa gestion de l’épidémie et en baisse dans les sondages à l’approche des élections ?
En attendant aucun vaccin n’a encore été validée officiellement, sauf le vaccin de Russie dont beaucoup de scientifiques redoutent une rapidité qui aurait pu faire l’impasse sur des vérifications de sécurité. Actuellement il est testé par 40 000 volontaires en phase 3. Le porte-parole du gouvernement a annoncé sa mise à disposition en septembre.
Course vers la molécule
Si plusieurs vaccins sont actuellement en phase d’essais cliniques, il n’est pas certain que l’un d’entre eux sera effectivement efficace et sûr, mais les autorités préparent d’ores et déjà une distribution éventuelle afin de gagner un temps précieux. Un document, publié par le New York Times et envoyé aux autorités sanitaires locales le même jour que la lettre du patron des CDC, élabore trois scénarios en fonction de l’avancée d’un « vaccin A » et d’un « vaccin B ». Ceux-ci semblent correspondre aux vaccins développés par Pfizer et Moderna, selon le quotidien américain.