La junte militaire œuvre pour la libération de l’opposant malien enlevé le 25 mars dernier alors qu’il battait campagne pour les législatives à Niafunké.
La question de la libération de l’opposant malien Soumaïla Cissé est l’une des préoccupations de la junte militaire. Elle compte accélerer le processus contrairement à l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta qui promettait sans cesse sa mise en liberté. « Bientôt, c’est quand » s’était lassé les proches de Soumaïla Cissé. Ce dernier avait été enlevé le 25 mars alors qu’il battait campagne pour les législatives dans son fief à Niafunké (région du Centre).
Sa libération en ligne de mire
Le Mouvement du 5-Juin Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) dont est membre le Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD) que préside Soumaïla Cissé. Le M5 a abordé ce sujet lors d’un tête-à-tête avec le Comité national pour le salut du peuple (CNSP). Le candidat malheureux de l’Union pour la République et la démocratie (URD) à la présidentielle de 2018 n’aura pas pris part aux législatives de mars et d’avril, à l’issue desquelles il a été élu député.
Son enlèvement avait choqué son entourage mais aussi l’ensemble de la classe politique malienne « Nous avions eu des assurances des autorités locales que la zone était sécurisée et qu’un convoi militaire avait ratissé la zone la veille » raconte un proche de Soumaïla Cissé, kidnappé aussi ce jour-là.
Comment a-t-il été kidnappé ?
A la tête d’une délégation de 16 personnes se rendant à Koumaira, dans le Cercle de Niafounké, Soumaila Cissé et ses accompagnants sont attaqués le 25 mars entre 16h et 17h par des hommes armés qui les ont kidnappés. Les autres membres de la délégation sont libérés quelques jours après. Mais lui est encore entre les mains de ses ravisseurs.
« Son garde du corps a été tué lors de la prise d’otages. Cela témoigne de la violence de l’attaque », commente M. Traoré. Amadou Kolossi, le maire de Koumaira, la ville où M. Cissé devait présider un meeting a, lui aussi, été kidnappé après Soumaila Cissé. Mais il a été libéré le 10 mai. « Il est la dernière personne qui nous a transmis des informations provenant des ravisseurs. Il nous dit que le président Cissé est traité avec respect et qu’il est en bonne santé. Toutefois, Amadou Kolossi n’a pas vu M. Cissé », révèle Demba Traoré.