Les zones de santé touchées sont situées pour la plupart dans les territoires du Kasaï oriental.
Des milliers d’enfants souffrent de la malnutrition en République démocratique du Congo (RDC). C’est la Deutsche Welle, la radio internationale allemande qui donne cette information.
8 zones de santé sur 17 touchées
Selon cette source, les zones de santé touchées sont situées pour la plupart (huit zones de santé sur dix-sept) dans les territoires du Kasaï oriental. Ici, les attaques de Kamuina Nsapu ont endeuillé des dizaines de familles. Plusieurs ménages ont été même obligés de quitter leurs villages pour se protéger de la milice.
Une fois le danger passé, les déplacés internes repartent dans leurs villages mais sans moyens de survie. Par conséquent, c’est une crise alimentaire qui affecte les familles et des milliers d’enfants.
67.071 cas de malnutritions aiguës
« Les cas de malnutrition sont enregistrés dans nos zones de santé. Pour le moment nous avons huit zones qui sont en alerte. Ce sont beaucoup plus les zones qui ont connu des problèmes avec Kamuina Nsapu et aussi la pauvreté de leur population. Donc toutes ces choses ont fait que les enfants sont frappés par la malnutrition. Pour les six premiers mois, de janvier jusqu’au mois de juin, nous avons entre 67.071 cas de malnutritions aiguës. Cela concerne plus les enfants de six à cinquante-neuf mois », explique le docteur Nestor Tshiteku.
Dans les territoires de Kabeya Kamwanga, Miabi et Lupatata, la situation est effrayante. Des centaines d’enfants éprouvent des difficultés de croissance. Pour y faire face, la division provinciale de la Santé sensibilise la population locale.
Des campagnes de sensibilisation
« Il y a des séances qui sont organisées, on montre aux mamans comment allaiter l’enfant, on montre aux parents comment préparer la bouillie comme aliment de complément sur base des aliments que nous avons ici. Nous avons aussi la Nutrition Assise Communautaire ou on enseigne à la population comment on peut arriver à nourrir l’enfant jusqu’à vingt-quatre mois pour éviter que ceux-ci puissent tomber dans la malnutrition », affirme docteur Nestor Tshiteku.
Dans la ville Mbujimayi, notamment dans les communes de Muya, Dibindi et Bipemba, la situation est aussi difficile. Là-bas, les enfants de certains quartiers sont aussi affectés par la malnutrition.