Ce montant représente le tort causé par les colons allemands et belges durant la période allant de 1896 à 1962, relaie afrikmag.
Le Burundi a confirmé la publication prochaine de son rapport réclamant la somme colossale de 43 milliards de dollars (23 865 000 000 000 FCFA) en guise de réparation aux torts causés par les colons allemands et belges de la période 1896 à 1962.
Come-back
La nouvelle revendication intervient en réponse à la demande de pardon émise par les ex colons. Le pays d’Évariste Ndashyimiye, souhaite également que Berlin et Bruxelles restituent des archives et des objets « volés » au cours de la même période, a indiqué jeudi M. Ndikuriyo devant les sénateurs réunis dans la nouvelle capitale politique du pays, Gitega (centre).
Par ailleurs, le pouvoir burundais accuse régulièrement la Belgique d’ingérence dans ses affaires intérieures et d’accueillir des opposants, dont certains sont, selon lui, impliqués dans la tentative manquée de coup d’Etat contre le régime du président Nkurunziza du 26 avril 2015.
Evaluer l’impact du colonialisme
En rappel, c’est depuis 2018 que le Sénat burundais avait désigné un groupe d’experts comprenant des historiens et des anthropologues pour évaluer l’impact du colonialisme pour ce petit pays d’Afrique centrale. Le roi Philippe avait exprimé fin juin, lors du 60e anniversaire de l’indépendance de la République démocratique du Congo (RDC), ses “plus profonds regrets” pour “ces blessures du passé dont la douleur est aujourd’hui ravivée par les discriminations encore trop présentes dans nos sociétés”.
Un historien burundais et chercheur à l’université de Lausanne (Suisse), Aloys Batungwanayo, a affirmé vendredi que nombre des défis auxquels le pays est confronté trouvent leur origine dans un arrêté pris par le roi Albert 1er classant la population en trois groupes ethniques.