Proclamée éradiquée, la maladie fait encore sous plusieurs formes sur le continent africain.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’était réjouie très vite. Proclamant, mardi 25 août, officiellement la fin de la poliovirus sauvage (PVS), l’agent pathogène responsable de la poliomyélite.
« La victoire sur le poliovirus sauvage en Afrique est l’une des plus grandes réalisations de santé publique de notre temps qui nous encourage tous vivement à finir d’éradiquer la poliomyélite dans le monde », s’était empressé d’annoncer le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus. C’est le directeur général de l’OMS.
« Je remercie et je félicite les gouvernements, les agents de santé, les bénévoles locaux, les chefs traditionnels et religieux et les parents de toute la Région qui ont agi ensemble pour bouter la poliomyélite sauvage hors d’Afrique. » Ajoutait-il.
Une victoire prématurée
Seulement il s’agissait du « poliovirus sauvage ». C’est la forme principale de la maladie développé par le virus de la poliomyélite, informe La Croix, un journal quotidien français. Ce virus envahit le système nerveux de la personne contaminée et peut entraîner une paralysie. Et pourquoi pas la mort.
Il s’attrape en buvant de l’eau ou en ingurgitant des aliments contaminés par les matières fécales d’un sujet infecté. Le virus se multiplie dans les intestins et il est excrété dans les selles du sujet infecté, par lesquelles il peut se transmettre de nouveau.
Il y a trois sérotypes de poliovirus sauvage caractérisés chacun par une protéine capsidique légèrement différente. Le type 1 est la souche la plus répandue du poliovirus. Le type 2 est annoncé disparu tandis que le type 3 est aujourd’hui à des niveaux très bas.
Un combat inachevé
Toutefois, le combat contre la polio en Afrique comme dans le monde n’est pas terminé. Selon l’OMS il lui faut encore « endiguer la propagation du poliovirus circulant dérivé d’une souche vaccinale de type 2 (PVDVc2), qui est présent dans 16 pays de la région. » Et d’ajouter : « Comme il existe des poches de faible immunité, ces souches demeurent une menace, et le risque est augmenté par les interruptions de la vaccination causées par la Covid-19, qui rendent les communautés plus vulnérables aux flambées épidémiques dues au PVDVc2. »
Parmi les pays touchés, le Soudan. Selon la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) « au moins 13 personnes ont été affectées (…) dans neuf des dix-huit États du Soudan depuis l’apparition du premier cas, le 9 août. »