Immédiatement, l’avocat de la défense a annoncé faire appel de de ce jugement. Alors que Me Aline Bahati, avocate des parties civiles, jubile.
Vendredi 4 septembre, 18 militaires ont été condamnés pour viols en République démocratique du Congo (RDC). Ils ont écopé des peines lourdes allant de 10 à 20 ans de prison. Le verdict est tombé lors d’un procès à Bukavu, dans l’est du pays, rapporte RFI.
Le satisfecit des parties civiles
Immédiatement, l’avocat de la défense a annoncé faire appel de de ce jugement. Alors que Me Aline Bahati, avocate des parties civiles, jubile. Soutenues par la Fondation Panzi du Dr Mukwege, elle s’est dite « satisfaite » de cette décision.
Me Aline Bahati estime qu’il s’agit d’un premier pas pour la justice. Et que l’État congolais, qui a été condamné conjointement avec les militaires, doit maintenant prendre ses responsabilités.
« Notre satisfaction, c’est du côté du nombre de condamnations jusque-là obtenues. On a malgré tout constaté que les dommages et intérêts alloués aux victimes étaient moindres par rapport aux préjudices subis, mais c’est déjà ça. » Explique-t-elle.
L’État congolais condamné 18 fois
« Malheureusement, nous constatons que, au-delà de condamnations obtenues, rien d’autre n’est fait. Et l’État congolais est condamné 18 fois. Il s’agit d’hommes, avec les militaires et les policiers, étant donné que sa responsabilité a été établie, mais malheureusement ça cloche au niveau de la réparation respective en faveur de ces victimes. » Déplore l’avocate.
Se félicitant d’« un premier pas », l’avocate indique qu’il reste « un grand combat à poursuivre pour obtenir que l’État congolais puisse réparer effectivement, que les dommages et intérêts auquel il a été condamné soit effectivement versés aux victimes ».
C’est en présence de leurs victimes que les militaires ont été jugés. Ceux-ci étaient poursuivis pour des violences sexuelles commises en 2020 dans la plaine de la Ruzizi entre Bukavu et Uvira.