Le directeur général de la Cameroon Airlines Corporation Louis Georges Njipendi Kuotu, reproche à son adjoint Max Constant Mve Minsi de ne pas exécuter les missions à lui confiées.
Conflit à ciel ouvert. C’est le triste spectacle qu’offre le top management de Camair-Co, la compagnie aérienne nationale. Louis Georges Njipendi Kuotu, directeur général, qui en ce moment, envisage la reprise des activités de l’«étoile du Cameroun », après trois mois de suspension se dit surpris par les attitudes de son adjoint Max Constant Mve Minsi. Ce dernier, lui aurait adressé deux notes respectivement les 17 et 25 août 2020, relatives « d’une part à la proposition d’un plan de reprise des vols de la Camair-Co et d’autre part à une supposée détérioration de sa collaboration avec le Directeur général » lit-on
Désolation du DG
En date du 26 août, Louis Georges Njipendi répond : « Je tiens à exprimer ma surprise relativement à ces deux notes, tant dans la forme que dans le fond de votre démarche en marge de la tradition de collaboration collégiale qui est la nôtre depuis ma prise de fonction ».
S’agissant de la forme, observe le DG « il m’a d’abord paru étrange dans le contexte actuel, de telles notes me parviennent de votre part, au moment, où j’attends de vous le point des instances que je vous ai confiées, depuis l’arrêt de l’exploitation en avril 2020 ainsi que la situation des dossiers en attente pour certains depuis plusieurs mois à l’instar de celui portant sur la révision de l’organigramme.
Ensuite dit-il « les ampliations que vous en faites au ministre des Transports pour la première fois, puis au ministre des Transports et au président du Conseil d’Administration pour la seconde sont totalement inappropriées et ne sauraient se justifier si tant est qu’il s’agit des notes internes au sens des procédures de la Camair-Co, et dont la vocation, conformément aux canons de la rédaction administrative est d’édifier le Chef de structure sur une situation donnée ».
Dans le fond, le patron de la Camair-Co fait remarquer à Max Constant Mve Minsi, un ensemble d’éléments défavorables au redécollage des activités. D’abord le 17 août, le DGA, a proposé dans le cadre de la reprise des vols, la prise en compte des offres d’acquisition des aéronefs faites par le prestataire UTL. A date, aucune d’entre elles, n’a fait l’objet d’une transmission officielle à la Camair-Co.
Manque d’orthodoxie
De tels agissements, prévient Louis Georges Njipendi Kuotu sont devenus récurrents. Et tendent à perturber la cohésion du management de la compagnie et à nuire à l’obligation de solidarité qui devrait caractériser le DGA.
Se basant sur les dispositions de l’article 69 de la loi 2017/011 du 12 juillet 2017 portant Statut général des entreprises publiques, le n°1 de la Camair-Co rappelle « vous êtes appelé à m’assister dans la mission qui est mienne en qualité de Directeur général. C’est dans cette logique que s’inscrivent les consultations et demande d’avis que je vous adresse sur bon nombre de dossiers ». Il est demandé à Max Constant Mve Minsi de se ressaisir et éviter de tels comportements au moment où Camair-co s’apprête à regagner le ciel.