L’homme politique congolais et Théodore Ngoy ont évoqué, fin août, la possibilité de mise en accusation du président Félix Tshisekedi.
Les opposants Martin Fayulu et Théodore Ngoy ont rendez-vous avec la justice. Ils ont été convoqués par le parquet général près la cour d’appel de Kinshasa-Gombe, mercredi. La raison étant que les deux hommes politiques ont évoqué, fin août, la possibilité de mise en accusation du président Félix Tshisekedi.
Accusés d’incitation à la révolte envers l’autorité publique
A l’origine de leur convocation, une plainte déposée par le Centre de réflexion juridique de la lutte contre l’impunité (CRJLI). Cette ONG accuse les deux personnalités d’incitation à la révolte envers l’autorité publique et d’offense au chef de l’État. Dans la plainte, l’ONG locale va jusqu’à affirmer que les deux hommes pourraient porter atteinte à la vie de Félix Tshisekedi.
Théodore Ngoy, un avocat de profession, dit qu’il se rendra au parquet, jeudi. Il demande aux autorités une escorte pour son déplacement. Mais aussi pour assurer la sécurité de sa propriété contre des militants pro-Tshisekedi. Ces militants, explique-t-il, « n’acceptent en aucun cas la contradiction ». Quand pour l’entourage de Martin Fayulu, cette invitation est une « provocation inacceptable ».
Une salve d’ordonnances présidentielles jugées inconstitutionnelle
En effet, ces opposant et le camp de l’ex-président Joseph Kabila jugent inconstitutionnelle une salve d’ordonnances présidentielles. Les deux opposants ont reçu lundi soir leur convocation.
La nomination de nouveaux juges constitutionnels par le président Tshisekedi avait créé des agitations au sein de la coalition au pouvoir. Les juges Jean Ubulu et Noel Kilmba Ngozi refusant leur mutation à la cour de cassation non sans bouder la cérémonie de prestation de serment devant le chef de l’Etat.
Le Front commun pour le Congo (FCC) dont ils seraient proches avait accusé le président de la République de violer la constitution. Les deux anciens candidats à la présidentielle critiquée de décembre 2018 avaient affirmé que Félix Tshisekedi devrait être jugé.
Théodore Ngoy, leur avocat, rencontre fin août Martin Fayulu, l’un des leaders de Lamuka. Les deux hommes prononcent des mots qui vont provoquer la colère du parti au pouvoir. Pour eux, les deux chambres du Parlement devraient mettre en accusation le président pour haute trahison.