Le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) annonce une série de manifestations. Le pouvoir en place prévient qu’ « aucun écart de comportement ne sera toléré ».
Pour la toute première fois, le Cameroun organise des élections régionales le 6 décembre 2020. Le président de la République Paul Biya a signé lundi 7 septembre un décret convoquant les collèges électoraux à ce scrutin qui viendra accélérer le processus de décentralisation. Certains partis politiques annoncent le boycott, d’autres exigent certains préalables pour participer aux élections régionales et nourrissent des ambitions de troubles.
Le cas du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC). Maurice Kamto, le candidat déchu à la présidentielle d’octobre 2018, et président du MRC annonce de gigantesques manifestations à compter du 22 septembre 2020. «Paul Biya doit partir», lit-on sur le compte officiel de Bibou Nissack, responsable de la Communication dudit parti.
Front commun contre le RDPC
Une large concertation est prévue entre les dirigeants du MRC, SDF, CPP, Modecna, etc. pour faire front au pouvoir et ses alliés. Maurice Kamto compte mettre à exécution la menace de lancement d’un nouveau Plan de résistance nationale, qu’il a évoqué en conférence de presse le 24 août 2020.
« J’annonce que toute convocation du corps électoral par le gouvernement illégal et illégitime de Yaoundé, avant la prise en compte et une mise en application effective des deux exigences rappelées ci-dessus emportera automatiquement le lancement d’une gigantesque campagne national d’appel au départ pur et simple de M Biya du pouvoir, sans qu’il y ait besoin d’attendre une nouvelle communication à cet égard » a déclaré Maurice Kamto.
L’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2018 a d’abord suspendu son parti politique le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) de toute participation aux débats radiophoniques et télévisés. Cette décision a été prise le 7 septembre 2020. Maurice Kamto refuse l’organisation des élections régionales et de toutes autres, du fait de la crise anglophone et le code électoral. Le leader du MRC souhaite que la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest se résolve. Il a voulu également qu’il y ait une réforme du code électoral.
Mise en garde du gouvernement
Le ministre camerounais de l’Administration territoriale Paul Atanga Nji, en conférence de presse lundi a mis en garde, le MRC « Aucun écart de comportement ne sera toléré de quelque parti politique que ce soit et de qui que ce soit ». Avec un ton martial, le Minat prévient :
«Je tiens une fois de plus à rappeler que l’Administration territoriale est chargée du maintien de l’ordre, de la protection des personnes et de leurs biens, de l’encadrement des activités des partis politiques, des ONG, entre autres. Aucun écart de comportement ne sera toléré de quelque parti politique que ce soit et de qui que ce soit », a lancé Paul Atanga Nji devant la presse à Yaoundé.