World Athletics a introduit une règle selon laquelle les athlètes présentant des différences de développement sexuel doivent prendre des médicaments pour pouvoir participer aux épreuves d’athlétisme de 400m au mile.
Une autre défaite pour Caster Semanya, une athlète sud-africaine, spécialiste notamment du 800 mètres. Elle a perdu son recours devant le Tribunal fédéral suisse contre la restriction des niveaux de testostérone chez les athlètes.
La fédération sportive internationale chargée de régir les fédérations nationales d’athlétisme (World Athletics) a introduit une règle selon laquelle les athlètes présentant des différences de développement sexuel (DSD) doivent soit prendre des médicaments pour pouvoir participer aux épreuves d’athlétisme de 400m au mile. Soit changer de distance.
« Je refuse de laisser World Athletics me droguer »
« Je refuse de laisser World Athletics me droguer ou m’empêcher d’être qui je suis. Les athlètes féminines ou mettre en danger notre santé uniquement en raison de nos capacités naturelles place World Athletics du mauvais côté de l’histoire » déplore Semenya à nos confrères de BBC
La double championne olympique et triple championne du monde du 800 mètres n’est pas autorisée à participer à des épreuves entre 400 m et 1000m. Du moins sans prendre de médicaments diminuant le taux de testostérone, suite à un changement de règle en 2019.
Malgré ce revers judiciaire, l’athlète ne se décourage pas. Au contraire : « Je continuerai à me battre pour les droits humains des athlètes féminines, tant sur la piste que hors-piste, jusqu’à ce que nous puissions toutes courir librement comme nous sommes nées », dit-elle.
« Je ferai tout ce que je peux pour protéger les droits humains »
« Je sais ce qui est juste et je ferai tout ce que je peux pour protéger les droits humains fondamentaux, pour les jeunes filles du monde entier », ajoute Mokgadi Caster Semenya.
L’année dernière, le Tribunal arbitral du sport a rejeté un recours de la Sud-africaine contre cette règle. Ensuite, la Cour suprême suisse a suspendu temporairement la décision, avant de revenir plus tard sur sa décision.
Autrement dit, Semenya a manqué la chance de défendre son titre mondial dans le 800 m à Doha l’année dernière. Ce après avoir échoué dans sa tentative d’empêcher le changement de règle de l’organe directeur.