Certains partis politiques à l’instar du Social Democratic front (SDF), du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) se sont désistés quelques temps après la convocation du corps électoral le 7 septembre.
C’est officiel. Le Cameroun organise pour la première fois les élections régionales le 6 décembre 2020. Cette élection tant attendue ver le vote de 90 conseillers régionaux, dont 20 représentants de chefferies traditionnelles, éligibles dans les 10 régions du pays. De l’avis des observateurs, elle vient couronner la décentralisation des institutions telle qu’annoncée par le chef de l’Etat lors du grand dialogue national le 10 septembre 2019. Depuis la convocation du corps électoral, des appels au boycott se multiplient. Le cas du MRC et du SDF.
Le SDF, MRC : non partants
Le Social Democratic Front (SDF) ne participera point au scrutin à cause de la chute drastique de ses conseillers municipaux après les législatives et les municipales (principaux électeurs des conseillers régionaux). La décision a été prise à l’issue d’un débat entre cadres du parti.
« Organiser des élections dans les conditions actuelles est un pas dans la mauvaise direction, a justifié John Fru Ndi, dans une communication plaidant pour un retour au fédéralisme. Ces scrutins ne feront qu’empêcher davantage les populations de participer à la vie institutionnelle de notre pays » a indiqué le chairman. Maurice Kamto, du Mouvement pour la renaissance du Cameroun annonce une vague de manifestations à compter du 22 septembre 2020 pour les mêmes raisons.
Le RDPC, victorieux
Le Rassemblement du peuple camerounais, se présente comme le grand favori dudit scrutin. Sur le terrain, une bataille de positionnement fait rage au sein du parti. Les premiers élus devront être des autochtones. Le RDPC visiblement n’a pas de concurrents, même si le Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN) compte 200 des 10 000 conseillers municipaux appelés à voter.