Le docteur qui soigne des femmes victimes de violences sexuelles au Sud-Kivu a dénoncé des menaces contre son personne.
Depuis mercredi, des policiers des Nations unies protègent la clinique du prix Nobel de la paix congolais Denis Mukwege. Fin juillet, le docteur qui soigne des femmes victimes de violences sexuelles au Sud-Kivu a dénoncé des menaces contre son personne. En plus, il a échappé à un attentat visant son domicile en 2012.
La Monusco en faction
« Nous saluons le redéploiement des éléments de la Monusco (Mission des Nations unies au Congo) à Panzi depuis ce matin pour assurer la sécurité des malades ainsi que de notre personnel », a écrit sur son compte Twitter le célèbre gynécologue.
Ce sont des policiers de l’ONU qui « sont revenus » pour sécuriser la clinique située près de Bukavu dans l’Est de la RDC. Ils s’étaient retirés en mai dernier selon sa chargée de communication, Maud-Salomé Ekila.
« Les policiers qui étaient affectés directement à la sécurisation de la clinique de Panzi ont dû être retirés en raison de cas de Covid », a confirmé à l’AFP un porte-parole de la mission de l’ONU en RDC (Monusco).
Des menaces contre les proches du docteur Mukwege
Il y a trois mois, le docteur Mukwege avait signalé des menaces contre lui et ses proches. Des menaces qui intervenaient suite à un massacre de civils dans sa province du Sud-Kivu. Un massacre qu’il avait dénoncé.
« Le gouvernement de la RDC et les Nations unies doivent prendre des mesures urgentes et concrètes afin de protéger Denis Mukwege », avait imploré Amnesty International vendredi. « Nous avons continué de travailler étroitement avec le Dr Mukwege et les autorités congolaises », avait déclaré, pour sa part, un porte-parole du secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres.
« La sécurité personnelle des autorités congolaises est de la responsabilité des autorités nationales. Mais la mission de la paix fournit tout le soutien possible dans les limites de ses moyens limités », a ajouté ce porte-parole, Stéphane Dujarric.