Le 18 septembre 2019, le prélat accompagné d’autres leaders religieux avait fait des propositions compilées dans un document de 400 pages au chef du gouvernement Joseph Dion Ngute, prélude au Grand dialogue national.
Au lendemain du décret présidentiel portant « convocation du corps électoral » pour l’organisation des élections régionales le 6 décembre, le cardinal Christian Tumi, prêtre catholique respecté, a déclaré que « le président était sérieux avec sa promesse de mettre en œuvre toutes les recommandations du grand dialogue national historique ».
Selon le cardinal Tumi « le président Biya s’attache à voir l’exécution rapide de ces recommandations pour le retour de la paix dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ». Il a cependant regretté que « le rythme ne soit pas satisfaisant mais le président est sur la bonne voie ».
Un comité pour veiller aux conclusions du grand dialogue national
Le président de la République a mis sur pied un comité de suivi des recommandations du grand dialogue national. Six principales missions ont été assignées à ce comité. Elles vont du suivi de la mise en œuvre proprement de ces recommandations à l’exécution de toutes autres tâches prescrites par le président de la République en passant par la prise des orientations stratégiques nécessaires à la mise en œuvre desdites recommandations.
On note également, la prescription de toute mesure visant la mobilisation des Camerounais de l’intérieur et de l’extérieur, en vue de leur implication à la construction de la paix et à la poursuite du développement national. L’instance placée sous la présidence du premier ministre regroupe des autorités religieuses, des représentants de la communauté musulmane des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, des associations des femmes des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest etc.
Recommandations suivies à la lettre
Au sujet des recommandations du grand dialogue, le président de la République Paul Biya écrivait via Twitter à la fin des travaux le 4 octobre 2019 « je puis vous assurer que toutes feront l’objet d’un examen attentif et diligent dans la perspective de leur mise en œuvre, en tenant compte de leur opportunité, de leur faisabilité, mais aussi des capacités de notre pays. Elles sont nombreuses aujourd’hui qui ont été suivies d’effet.
Il y a le 24 décembre 2019, la promulgation de la loi portant promotion des langues officielles, il y a eu le même jour, la loi portant Code général des collectivités territoriales décentralisées qui comportent de nombreuses réponses (statut spécial des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, augmentation de la fraction des recettes de l’Etat en faveur des collectivités territoriales décentralisées en les faisant passer à 15%, suppression du poste de délégué du gouvernement).
De nombreuses personnes ont été libérées et le gouvernement a poursuivi le processus de réinsertion des ex-combattants. Il y a eu la décision présidentielle d’ordonner le recrutement de 500 traducteurs et interprètes. Autant dire que la machine est en marche.