L’ancien chef de l’État centrafricaine, se voit déjà le costume du prochain président centrafricain. Ses militants sont au four et au moulin pour que se rêve se réalise.
François Bozizé, l’ancien chef de l’État centrafricaine, rêve d’être le prochain locataire du palais de la Renaissance. D’ailleurs qu’il est candidat à l’élection présidentielle de décembre prochain. Mais quelles sont ses chances ?
Interrogés par nos confrères de Jeune Afrique, ses partisans voient déjà leur « champion » dans le costume de chef d’Etat. « À moins de fraudes massives, je ne vois pas comment cela pourrait mal se passer », affirme l’un de ses plus proches collaborateurs.
Triomphalisme
« Il n’y aura pas match », assure Christian Guénébem-Dédizoum, directeur de campagne de Bozizé. « Ce sont ses parents et ils voteront quasiment tous pour lui ». « Touadéra a rassemblé des voix dans l’Ouham en 2016, mais c’est uniquement parce que les électeurs croyaient que Bozizé était derrière lui. « Boz » de retour, il va récupérer les votes de son ethnie, les Gbayas », croit savoir un proche de l’ancien président.
François Bozizé, le candidat du KNK, affûte ses armes. Sa campagne sera axée sur l’ouest et le sud-ouest du pays où il espère « consolider ses acquis ».
« Dans la Ouaka, la Vakaga, la Basse et la Haute-Kotto, où ce sont les groupes armés qui sont aux commandes, il ne peut pas y avoir de véritable campagne électorale », regrette un stratège du KNK. Pas question pour le parti d’imaginer envoyer des cortèges de véhicules à l’assaut des électeurs de l’Est. Même avec l’appui de la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca). « Il va nous falloir voler sous les radars la plupart du temps », explique-t-on.
Stratégie de terrain
« Il y aura un vrai travail de terrain, dans lequel les candidats du parti aux législatives nous apporteront leur aide », confie un cadre de la formation orange. Ce sera notamment le cas d’un revenant, Sylvain Ndoutingaï, neveu et ancien ministre des Mines de François Bozizé. Il fera campagne au côté de son oncle, tout en briguant un siège de député. « Nous comptons sur lui. Il a beaucoup à apporter », se réjouit Christian Guénébem-Dédizoum.
S’agissant des finances, la mobilisation des ressources « a commencé ». « Des hommes d’affaires se sont manifestés et nous allons pouvoir boucler les budgets », affirme-t-on au KNK.