C’est le deal qu’aurait proposé le président ivoirien à son prédécesseur. L’intéressé n’a formulé aucune réponse claire pour l’instant.
Laurent Gbagbo, l’ex-chef de l’État ivoirien, ainsi que trois de ses anciens ministres ont été condamnés à 20 ans de prison et 329 milliards FCFA d’amende. Ils avaient été reconnus coupables dans l’affaire du « braquage » de l’Agence nationale de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) pendant la crise post-électorale ivoirienne.
Mahamadou Issoufou en médiateur
Selon Jeune Afrique, ces dernières semaines, Alassane Ouattara (ADO) a sollicité son homologue nigérien Mahamadou Issoufou pour transmettre un message à son prédécesseur Laurent Gbagbo.
ADO serait prêt une fois réélu, à le gracier de la peine de vingt ans de prison. Aussi, de lui permettre de rentrer en Côte d’Ivoire. A condition que Laurent Gbagbo affiche sa neutralité jusqu’à la présidentielle du 31 octobre, rapporte le magazine panafricain.
D’après cette source, l’intéressé n’a formulé aucune réponse claire pour l’instant. Cependant, plusieurs personnes dans son entourage indiquent qu’il n’a pas l’intention d’accepter une telle proposition.
Gbagbo coincé à Bruxelles
L’ex-président est toujours à Bruxelles dans l’attente de la fin de la procédure dont il fait l’objet devant la Cour pénale internationale (CPI). Son vœu était de rentrer à Abidjan avant la présidentielle dont il est candidat.
Conscient que sa candidature ne sera pas validée à cause de sa condamnation, il est désormais très impliqué dans son projet d’alliance avec Henri Konan Bédié.
Mahamadou Issoufou, qui est l’un des rares à pouvoir parler aux deux hommes, tente de calmer le jeu pour éviter une autre crise en Côte d’Ivoire. Issoufou est par ailleurs en contact avec plusieurs barons du Front populaire ivoirien (FPI) à Abidjan.
Outre le président nigérien, d’autres émissaires ont également parlé avec Laurent Gbagbo au nom d’Alassane Ouattara ces derniers mois. Le Premier ministre Hamed Bakayoko a tenté un rapprochement en passant par Nady Bamba, la deuxième épouse de Gbagbo. Avant son décès le 8 juillet, l’ancien chef du gouvernement Amadou Gon Coulibaly avait aussi travaillé à un éventuel accord en vue de son retour.