Au-delà de candidature controversée d’Alpha Condé, des observateurs de la vie politique guinéenne craignent que le scrutin puisse être émaillé de troubles.
Douze personnes vont prendre part à l’élection présidentielle du 18 octobre prochain. Parmi les candidats, le président sortant, Alpha Condé, 82 ans, est candidat à sa succession. Jusqu’à présent, Emmanuel Macron le chef de l’Etat français ne s’est pas prononcé sur cette candidature controversée.
Depuis le début de la contestation contre le troisième mandat du président Alpha Condé, la France est restée discrète. Il en est de même des autres partenaires de l’Union européenne.
Tous contre la candidature d’Alpha Condé
N’empêche, le Front national de défense de la Constitution (FNDC) ne lâche pas prise. Il promet de poursuivre sa lutte pour empêcher le président Alpha Condé de briguer un troisième mandat. Mercredi, au cours d’une réunion tenue à Conakry, le FNDC a affirmé que l’Union des forces démocratiques de Guinée ne fait plus partie de cette coalition. La raison : la décision de Cellou Dalein Diallo son leader de participer au scrutin du 18 octobre.
Au-delà de cette exclusion, des observateurs de la vie politique guinéenne craignent que le scrutin puisse être émaillé de troubles. C’est le cas de Fabien Offner, chercheur au Bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale d’Amnesty International. Il appelle les acteurs de la vie politique guinéenne à faire preuve de retenue.
Le choix du boycott
Plusieurs leaders du Front national de défense de la Constitution ont choisi de boycotter de l’élection présidentielle. Il s’agit entre autres de Lansana Faya Millimouno, président fondateur du Bloc libéral (BL) plusieurs fois candidat à l’élection présidentielle en Guinée. Mais également des anciens Premiers ministres Sidya Touré, le président l’Union des forces républicaines (UFR). Et enfin, Lansana Kouyaté du Parti de l’espoir pour le développement national (PEDN).
Les jeunes guinéens ne veulent plus d’Alpha Condé comme que le chef d’Etat. Ils souhaitent qu’il se retire de la course et laisse place à la jeune génération. « Je juge que la Guinée va très mal, ils n’ont qu’à faire comme les autres pays. Il est âgé et je veux qu’il sorte par la grande porte », avait confié à la Deutsche Welle, Mohamed Soumah.