La classe politique centrafricaine est d’accord sur l’impossibilité d’organiser dans les délais les élections présidentielle et législatives du 27 décembre.
L’élection présidentielle centrafricaine est prévue pour le 27 décembre 2020. Des élections législatives ont lieu en même temps que le premier tour de la présidentielle. Ces échéances électorales pourraient ne plus se dérouler à la date arrêtée.
Ce jeudi, le Mouvement cœurs unis (MCU) de la majorité présidentielle, opposition et société civile sont tous d’accord sur un point : « l’impossibilité » d’organiser dans les délais les élections présidentielle et législatives du 27 décembre.
Un glissement électoral
La classe politique centrafricaine est également d’accord sur la nécessité de mettre en place un glissement électoral. Et pour cause, des retards constatés dans l’enregistrement des électeurs. Les diplomates approuvent cette avancée qui permettrait de préserver la stabilité du pays.
Une convocation des électeurs prévue pour le 27 septembre. Pourtant l’enregistrement de ces mêmes électeurs doit aller jusqu’au 11 octobre au moins. La mission était devenue impossible pour l’Autorité nationale des élections (ANE). « Les parties prenantes au Cadre de concertation du processus électoral n’avaient donc plus d’autres choix que d’acter le fait qu’un report des élections était devenu inévitable », expliquent des sources diplomatiques à Bangui joints par RFI.
Le temps presse
Cependant « le temps presse et le plus dur est devant nous », admettent les mêmes sources diplomatiques. Rappelant que la Cour constitutionnelle a mis en condition une dérogation en ce qui concerne le report de la convocation des électeurs prévue dans deux semaines, à une concertation nationale qui débouche sur un consensus politique.
Le Cadre de concertation a donc demandé à l’ANE d’en référer à l’exécutif pour qu’elle lance une concertation politique le plus rapidement possible.
Les partis d’opposition et la société civile s’engagent à accepter une prorogation des mandats présidentiel et parlementaire. Ils vont exiger en échange un gouvernement d’union nationale présidé par l’un d’eux.
Pour rappel, La Minusca apporte un appui sécuritaire, technique et logistique à l’organisation des scrutins. Son vœu ce qu’ils soient «libres, démocratiques, pacifiques, inclusives. Nous plaidons non seulement pour la participation des personnes déplacées internes mais également pour les réfugiés», avait confié Mankeur Ndiaye. Le Chef de la Minusca.