La Commission électorale nationale indépendante (Céni) doit présenter ce lundi 14 septembre le bilan de ses travaux, à quelques semaines de l’élection présidentielle prévue le 18 octobre. Il s’agit principalement du fichier électoral âprement contesté par les leaders de l’opposition, la société civile etc..
La Cédéao a mandaté 3 experts en appui à la Céni pour rendre le fichier crédible. Ils vont se charger de vérifier, condition sine qua non pour l’envoi d’observateurs lors de la présidentielle du 18 octobre. Leur mission s’achève cette semaine.
Dissensions au sein des rangs
Le fichier électoral guinéen est au cœur des dissensions politiques depuis cinq ans. Après un premier audit en 2018, dont les recommandations n’avaient été que partiellement appliquées, le fichier jugé non crédible notamment en raison de la présence de 2,5 millions d’électeurs inscrits sans pièces justificatives avait entraîné le retrait de l’Union africaine et de la Cédéao, qui n’ont pas envoyé d’observateurs lors du double scrutin du 22 mars dernier.
Assurances de la Céni
Depuis, la Céni assure que ces électeurs ont été radiés et a lancé un nouvel enrôlement de deux semaines. Objectif : rendre le fichier inclusif, crédible, transparent et fiable. Dédoublonnage, extirpation des mineurs, enregistrement des décès, disparités régionales qui suscitent la polémique, doublons persistants ou encore électeurs avec plusieurs cartes. Leur mission d’un mois se termine cette semaine avec un rapport confidentiel transmis au commissaire paix et sécurité.
Rappelons que la Cédéao effectue constamment des missions de cette nature en Guinée Conakry. En mars 2020, à l’occasion des législatives, une mission d’experts, s’était rendue à Conakry pour évaluer le fichier électoral contesté par l’opposition politique guinéenne. Ses recommandations ont été adoptées par la commission électorale nationale indépendante.