Le candidat à la présidentielle d’octobre prochain a dévoilé samedi, les grandes lignes de son programme.
Officiellement investi candidat du PDCI pour la présidentielle d’octobre prochain, Henri Konan Bédié a dévoilé les grandes lignes de son programme. C’était samedi devant des dizaines de milliers de ses partisans réunis à Yamoussoukro.
Des reformes qui coûtent 46 000 milliards de FCFA sur 5 ans
Son programme a 26 « engagements majeurs » répartis dans quatre « pôles stratégiques » aux intitulés fourre-tout (état de droit/démocratie participative ; citoyenneté/civisme/éducation/
L’ex président ivoirien promet une réforme profonde du système éducatif, une hausse des pensions de retraite. Egalement, une réforme des forces de sécurité, la lutte contre la corruption, la réforme du système de santé, une croissance économique inclusive. Des reformes qui vont coûter 46 000 milliards de FCFA sur 5 ans. « La gestion sera transparente », assure l’ancien chef de l’État ivoirien.
Un tacle à l’endroit d’Alassane Ouattara
Henri Konan Bédié s’est aussi donné pour défi d’élargir le gouvernement à « toutes les formations politiques qui le désirent ». Il promet « le retour sans condition de tous les exilés » et « la libération des prisonniers politiques ».
Sans les nommer, le candidat du PDCI s’adresse à Guillaume Soro, dont des proches sont en prison depuis plusieurs mois. Mais aussi à Laurent Gbagbo qui vit à Bruxelles dans l’attente d’un éventuel appel.
Henri Konan Bédié n’a pas manqué de tacler son ancien allié Alassane Ouattara. « Quand les sages de notre pays montrent la voie de la paix, ils (les membres du RHDP) s’obstinent à violer la Constitution, à se parjurer en voulant un troisième mandat ».
Les partisans de l’ex chef d’Etat ont été convaincus par le discours de leur champion. « Nous avons été oubliés, nous n’avons rien, nous manquons d’infrastructures routières, de services de santé et d’éducation, alors que la région produit du cacao et du café. On veut du changement, ce n’est plus possible », souffle Adama Diomandé, secrétaire général de section du parti à Gueyo.
Selon lui, un seul homme est susceptible de sortir leur région de cet oubli mortifère : « leur président car le président peut tout faire. C’est un homme d’expérience, un apprenti de Félix Houphouët-Boigny. »