Boubacar Keïta est assigné en résidence surveillée depuis la chute le 18 août de son père l’ex-président Ibrahim Boubacar Keïta. Près d’un mois après, il écrit au chef de la junte pour décrier ses conditions de détention.
Visites interdites, téléphones confisqués. C’est la situation que vit actuellement Boubacar Keïta, le fils de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta renversé le 18 août par des militaires. Dans une correspondance datée du 14 septembre, Boubacar Keïta explique au colonel Assimi Goïta être seul dans la résidence familiale de Sébénikoro depuis le départ de son père Ibrahim Boubacar Keïta (IBK).
« je tiens à vous rappeler que depuis la confiscation desdits téléphones, je n’ai pas pu avoir les nouvelles de ma femme, de mes enfants et de la famille en général, que de manière orale, sporadique et seulement à travers un intermédiaire » insiste-t-il dans sa lettre. Il a envoyé cette missive à la veille du sommet extraordinaire de la Cedeao sur le Mali, qui se déroule ce 16 septembre au Ghana.
Boubacar Keïta, captif ?
Il reconnait que ses conditions de détention sont de plus en plus dures pour des « raisons de sécurité ». Il demande au colonel Assimi Goïta de lui définir son statut. Est-il prisonnier ou en résidence surveillée. Entre temps son père a quitté le Mali en compagnie de son épouses pour des soins aux Emirates Arabe-Unis.
Droit à la défense
Le fils d’IBK insiste sur son droit à voir son avocat et à recevoir des visites de sa famille, « comme tout prisonnier », avant d’interpeller Goïta sur les cas « encore plus alarmants » de l’ex-Premier ministre Boubou Cissé et de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Moussa Timbiné.