Parmi les raisons avancées par Évariste Ndayishimiye, il ne se sent pas encore prêt à rencontrer son homologue rwandais. Paul Kagame était également invité au mini-sommet.
Initialement prévu pour ce mois de septembre, le sommet de Goma entre le Rwanda, l’Angola, l’Ouganda et la RDC a été reporté sine die. Mais pour quelles raisons ? Le magazine panafricain Jeune Afrique a enquêté.
Les exigences du président burundais
Selon l’hebdomadaire, ce mini-sommet a d’abord été reporté pour des raisons diplomatiques. Plusieurs pays ayant posé des conditions à leur participation. Le nouveau président burundais Évariste Ndayishimiye, a informé par courrier daté du 8 qu’il ne prendrait pas part à cet événement. Souhaitant au préalable s’entretenir avec la ministre congolaise des Affaires étrangères Marie Ntumba Nzeza.
Fin août, le chef d’Etat burundais avait déjà formulé pareille requête auprès de deux envoyés spéciaux de Félix Tshisekedi. Il s’agit de Fortunat Biselele, le conseiller privé du président congolais et Claude Ibalanky. Ce dernier est le coordonnateur du mécanisme national de suivi de l’accord-cadre d’Addis-Abeba. C’est lui qui a conduit la délégation de la RDC à Goma pour mener les travaux préparatoires du sommet.
La RDC absente des travaux préparatoires
A tous les deux, Évariste Ndayishimiye leur avait fait part de sa volonté de rencontrer Marie Ntumba Nzeza avant de dépêcher son équipe sur le lieu du sommet. La date du 8 septembre avait même été fixée. Mais la ministre des Affaires étrangères ne s’est finalement pas déplacée au Burundi.
De même, le président burundais ne se sent pas encore prêt à rencontrer son homologue rwandais Paul Kagame. Il considère par ailleurs que Félix Tshisekedi, contrairement à son prédécesseur Joseph Kabila, est plus proche de Kigali que de Gitega.
Les Burundais ne sont pas les seuls à avoir posé des conditions préalables à la tenue de ce sommet. L’équipe de travail ougandaise avait tenté d’obtenir une délocalisation du sommet dans un lieu moins proche du Rwanda. À défaut d’être entendue, elle avait exigé de pouvoir déployer une très forte présence militaire sur terre et dans les airs afin d’assurer la sécurité du président Yoweri Museveni.
Côté angolais, les autorités n’ont pas pris part aux travaux préparatoires. En cause, la tenue les 14 et 15 septembre à Luanda d’une réunion bilatérale avec la RDC axée sur les questions de sécurité.