C’est l’une des reformes électorales que propose le « G13 » avant les prochains scrutins.
En République démocratique du Congo (RDC), la prochaine élection présidentielle n’aura lieu que dans trois ans. C’est-à-dire en 2023. Mais les tractations sont déjà en cours pour un scrutin transparent. C’est ainsi que les auteurs de « L’Appel du 11 juillet » ont présenté, lundi, leurs conclusions d’un rapport au président Félix Tshisekedi.
Des réformes électorales avant 2023
Dans ce rapport, dont Jeune Afrique a eu copie, ce groupe informel surnommé le « G13 », propose des réformes électorales à mener avant les prochains scrutins. Pour la présidentielle de 2023, le G13 insiste sur la nécessité de revenir à un scrutin à deux tours. Un point sur lequel ils semblent avoir obtenu l’approbation de leurs différents interlocuteurs. Le groupe souhaite aussi que l’élection des sénateurs au suffrage universel direct à l’échelle des provinces pour limiter les risques de fraudes.
Concernant le financement des élections, le G13 suggère l’organisation d’un recensement administratif permettant de « minimiser le coût des opérations électorales ». Le groupe plaide aussi pour la création, par une Loi des finances, d’un compte d’affectation spéciale « financement des élections ».
Une dépolitisation de la Ceni
Au sujet de la Commission électorale nationale indépendant (Ceni), le G13 dénonce la « surreprésentation politique et un déséquilibre contraire à l’impératif de parité et de neutralité » dans cette institution.
Il propose donc plusieurs réformes de la Ceni. Notamment « l’exclusion [de ceux] qui ont pris part aux élections au cours des dix dernières années ou ayant exercé des responsabilités politiques ou partisanes ». Sont concernés des personnalités telles que Ronsard Malonda, le secrétaire exécutif national du bureau chargé de l’organisation des dernières élections.
Le G13 suggère également une dépolitisation de la Ceni et propose une redistribution des rôles sur la base de la représentation tripartite : société civile, opposition, majorité.
Le groupe finit son rapport en proposant un calendrier détaillé de mise en place de ces réformes. Lesquelles vont aboutir à des élections présidentielle, législatives, provinciales et sénatoriales le 24 décembre 2023.