L’ancien président, 49 ans n’avait pas fait d’apparition publique depuis qu’il a transmis le pouvoir à Félix Tshisekedi. Ce mardi, il a fait son entrée au sénat muni de son écharpe de sénateurs sous les ovations de ses soutiens.
Joseph Kabila, l’ex-président de la République démocratique du Congo est apparu ce mardi à la chambre haute du parlement sous sa casquette de « sénateur à vie » a indiqué l’AFP. Il a fait son entrée dans la salle de séance, muni de son écharpe de sénateur, sous les applaudissements de ses pairs, à l’occasion de la rentrée parlementaire. C’est la première fois que Joseph Kabila honore le mandat de « sénateur à vie », qui lui accorde la Constitution, en tant qu’ancien président élu ».
Joseph Kabila, candidat en 2023 ?
Les partisans de l’ancien président congolais Joseph Kabila ont déclaré l le 24 octobre 2019, qu’aucune disposition constitutionnelle ne l’empêchait de revenir à la tête de la République démocratique du Congo à l’expiration du mandat du président Félix Tshisekedi en 2023.
« Ce qui est sûr c’est qu’aujourd’hui, aucun obstacle constitutionnel ou institutionnel voire politique n’empêcherait le retour [de l’ancien] président Kabila et surtout ne pourrait empêcher qu’il soit candidat » à la présidentielle, a déclaré à la presse Néhémie Mwilanya, coordonnateur du Front commun pour le Congo (FCC). Au Sénat l’idée est soutenue. Joseph Kabila reste une figure centrale de la vie politique, dont les proches envisagent le retour aux affaires en 2023.
Dislocation au sein du FCC
Les présidents des deux chambres, tous membres du Front commun pour le Congo (FCC), dont il est le chef incontesté ont ouvert les travaux ce mardi. Mais les relations n’ont cessé de se dégrader au sein de la coalition au cours des derniers mois. Les différents portent sur le prochain président de la Commission électorale, un projet de réforme de la justice, la proposition d’élection du président de la République par le Parlement envisagée par des membres du FCC.
Ces tensions ont causé en juillet dernier, la mort de deux civils et un policier. C’était au cours des manifestations interdites par le parti présidentiel, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), contre le choix du nouveau président de la Commission électorale, Ronsard Malonda.