L’avocat de Guillaume Soro s’en prend directement au président du Conseil constitutionnel, Mamadou Koné. Non sans remettre en cause l’impartialité de cette institution.
La liste des candidats pour l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre est désormais connue. Plusieurs hommes politiques ont vu leur dossier rejeté, notamment l’ancien président Laurent Gbagbo et l’ex-président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro.
« Une décision qui n’a aucun fondement sur le plan du droit »
Une décision qui a fait réagir Maître Affoussiata Bamba-Lamine. L’avocat de Guillaume Soro ne cache pas sa colère « C’est une décision qui n’a aucun fondement sur le plan du droit. Nous avons été surpris d’ailleurs que le Conseil constitutionnel ne fasse aucunement allusion à l’ordonnance de la Cour africaine du 22 avril des droits de l’homme. [La Cour africaine] qui est revêtue du sceau de la primauté du droit international au regard des dispositions de la Constitution sur le droit interne. Cette décision, qu’est-ce qu’elle dit ? Elle dit clairement que toute affaire concernant monsieur Guillaume Kigbafori Soro sur le plan judiciaire doit être suspendue. Elle demande la suspension du mandat d’arrêt international et la libération immédiate de ses proches», a-t-il confié au micro de RFI.
Maître Affoussiata Bamba-Lamine, s’en prend directement au président du Conseil constitutionnel, Mamadou Koné. Tout en remettant en cause l’impartialité de cette institution.
Le Conseil constitutionnel inféodée au RHDP
« Donc, cette décision n’a pas du tout été prise en compte par le Conseil constitutionnel. Parce qu’en réalité cette institution est totalement inféodée au RHDP et à son président, c’est un appendice du pouvoir exécutif. Koné Mamadou est un homme de M. Ouattara. Que pouvions-nous donc attendre de lui dans ces circonstances ? Monsieur Koné Mamadou avait indiqué que les décisions de justice ont fait plus de mal à la Côte d’Ivoire que les balles des armes. Alors aujourd’hui, il vient de rendre une décision qui va faire mal à la Côte d’Ivoire. Il vient de rendre une décision qui va brûler la Côte d’Ivoire. J’espère qu’il en est conscient et j’espère aussi qu’il va assumer sa responsabilité devant l’Histoire », avertit-il.